ANNE VALLERY-RADOT RUBRIQUES ART & CINÉ

ANNE VALLERY-RADOT RUBRIQUES ART & CINÉ

JEAN-PAUL SARTRE : J'EXISTE C'EST TOUT

 

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« Je n’essaie pas de protéger ma vie après coup par ma philosophie, ce qui est bâtard, ni de conformer ma vie à ma philosophie, ce qui est pédantesque, mais vraiment, vie et philo ne font plus qu’un. » =

"Carnets de la drôle de guerre"

 

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Sartre est considéré comme le père de l'existentialisme français et sa conférence de 1945, L'existentialisme est un humanisme, est considéré comme le manifeste de ce mouvement philosophique.Toutefois, la philosophie de Sartre, en 20 ans, a évolué entre existentialisme et marxisme. Ses œuvres philosophiques majeures sont L'être et le Néant (1943) et la Critique de la raison dialectique (1960).

 

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L’existentialisme est un courant philosophique ainsi que littéraire qui postule que l'être humain forme l'essence de sa vie par ses propres actions,celles-ci n'étant pas prédéterminées par des doctrines théologiques,philosophiques ou morales. L'existentialisme considère chaque personne comme un être unique maître de ses actes, de son destin et des valeurs qu'il décide d'adopter.

 

 

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Jean-Paul ,Charles, Aymard Sartre

Jean-Paul Sartre est né le  3 rue Mignard à Paris dans le 4eme .

 Fils unique, il provient d’une famille bourgeoise :son père Jean Baptiste Sartre (1874-1906),  est un militaire, enseigne de vaisseau, et sa mère descend d’une famille d’intellectuels et de professeurs alsaciens, les Schweitzer – sa mère est la cousine d'Albert Schweitzer.

 Jean-Paul Sartre ne connaîtra pas son père, qui meurt de la fièvre jaune  quinze mois après sa naissance.

 

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C'est son grand-père, Charles Schweitzer, homme à la personnalité imposante, qui l’éduque avant qu’il n'entre à l’école publique à dix ans. On le surnomme  le petit « Poulou »

 

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Dans la grande bibliothèque de la maison Schweitzer il découvre très tôt la littérature, et préfère lire plutôt que de fréquenter les autres enfants (enfance évoquée dans son autobiographie Les Mots).

 

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 Sa mère se remarie avec Joseph Mancy, ingénieur de la marine, que Sartre, alors âgé de 12 ans, ne finira jamais de haïr. Ils déménagent alors à La Rochelle, où il restera jusqu'à l'âge de 15 ans, trois années qui seront pour lui des années de calvaire : Sartre passe en effet du climat familial heureux à la réalité des lycéens qui lui paraissent violents et cruels.

Vers l’été 1920, malade, Jean-Paul Sartre est ramené d’urgence à Paris . Soucieuse de son éducation qui pourrait être « pervertie » par les mauvais garçons du lycée de La Rochelle sa mère décide que son fils restera à Paris.

 

 

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À 13 ans, il est brièvement inscrit au lycée Montaigne . À 16 ans, Sartre revient au lycée Henri-IV où il avait été élève en sixième et cinquième. Il y retrouve Paul Nizan, lui aussi apprenti écrivain, avec qui il nouera une forte amitié, jusqu’à sa mort en 1940. Épaulé par cette amitié , Sartre commence à se construire une personnalité.Pour l’ensemble de la « classe d’élite » – « option » latin et grec –dans laquelle il étudie, Sartre devient le SO, c'est-à-dire le « satyre officiel » : il excelle en effet dans la facétie, la blague. Puis Sartre et Nizan sont tous deux reçus au concours de l'École normale supérieure de Paris ,que Nizan appelle « l’école prétendue normale et dite supérieure ».

 

 

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Dévorant plus de 300 livres par an, écrivant chansons, poèmes, nouvelles, romans à tour de bras. Sartre se lie d'amitié avec ceux qui deviendront par la suite célèbres, comme Raymond AronMaurice Merleau-Ponty ou encore Henri Guillemin

Sartre échoue en 1928 au concours d'agrégation de philosophie  auquel Raymond Aron est classé premier (Sartre dira lui-même avoir fait preuve de trop d’originalité).Préparant d'arrache-pied le concours pour la seconde fois, il rencontre dans son groupe de travail Simone de Beauvoir.

 

 

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 Elle sera son « amour nécessaire » en opposition aux « amours contingents » qu’ils seront amenés à connaître tous deux.Sartre est reçu premier au concours d'agrégation à la seconde tentative, Simone de Beauvoir remportant la deuxième place.Après son service militaire ,Sartre est envoyé, comme professeur ,au lycée du Havre  en 1931 , puis à l'Institut Français de Berlin en 1933 . 

 

 

1938 La Nausée

 

 

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En  Sartre est envoyé au lycée Pasteur de Neuilly, où il fait la connaissance de Robert Merle. Commence alors pour lui une brève phase de notoriété, avec "La Nausée" qui manquera de peu le prix Goncourt . Dans ce livre outre sa dimension philosophique autour de l'existentialisme, Sartre fait de nombreuses allusions à l'Histoire.

Son personnage Roquentin écrit entre janvier et février 1932, période de la montée des régimes autoritaires en Europe.On trouve des allusions au parti NSDAP, à Hitler, et aux nazis en général.Les conséquences économiques et sociales de la crise de 1929 sont implicitement abordées, en plus de la Première Guerre mondiale racontée par le personnage de l'autodidacte inscrit à la S.F.I.O.,ce dernier ayant été fait prisonnier dans un camp en 1917Enfin, les tensions internationales qui commencent à se profiler entre nazis et communistes y sont aussi mentionnées.

Antoine Roquentin est un historien de métier, écrivant un livre sur M. de Rollebon, personnage fictif, et exploite les sources selon une démarche méthodologique qui est celle de l'historien.Aussi, le journal qu'il constitue sert lui-même de source à l'historien. 

 

 

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 1939 Le Mur 

 

 Publication d'un recueil de nouvelles, "Le Mur."

 

 

 

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Le recueil est composé de cinq nouvelles de 25 à 90 pages que Jean-Paul Sartre définit comme =

« cinq petites déroutes tragiques ou comiques » : 

Le Mur

La Chambre,

 Érostrate

Intimité

L'Enfance d'un chef. =

 -Le Mur est le récit à la première personne d'un prisonnier  républicain espagnol condamné à être fusillé par les armées  franquistes ; la nuit d'attente s'achève dans la dérision du sort (survie non désirée grâce à une trahison non voulue).

 -La Chambre est un récit à la troisième personne et au passé qui explore les thèmes de la folie, de l'enfermement, de la famille bourgeoise, du couple et de la sexualité.

 -Érostrate est un récit à la première personne associant le présent et le passé pour exploiter les thèmes de la haine de l'humanité et de la violence, du meurtre gratuit, du héros angoissé par la sexualité et la femme, tout s'achevant dans le dérisoire tragi-comique et le renvoi à l'incendiaire du temple d'Artémis à Éphèse.

 -Intimité est lui aussi un récit à la troisième personne et au passé mais qui utilise le double monologue intérieur de deux personnages féminins parlant de leurs rapports respectifs au couple, à la sexualité,au sentiment, à l'échec.

 -L'Enfance d'un chef a un axe différent : il s'agit d'une longue analyse à la fois psychologique, sociologique et historique d'un personnage ordinaire qui adhère peu à peu à l'idéologie fasciste.

 Cette phase va être brusquement stoppée par la Seconde Guerre mondiale,au cours de laquelle il est mobilisé à Nancy.

Avant la guerre, Sartre n’a pas de conscience politiquePacifiste, mais sans militer pour la paix, l’antimilitariste Sartre assume pourtant la guerre sans hésiter.

L’expérience de la guerre et de la vie en communauté va le transformer du tout au tout. Pendant la drôle de guerre, il est engagé comme soldat météorologiste. Sa fonction lui laisse beaucoup de temps libre, qu'il utilise pour écrire énormément en moyenne douze heures par jour pendant neuf mois, soit 2 000 pages, dont une petite partie sera publiée sous le titre de "Carnets de la drôle de guerre".

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Il écrit d’abord pour éviter le contact avec ses compagnons de route, car il supporte en effet assez mal les relations sérieuses et hiérarchiques que sont celles de l’armée.

 

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La drôle de guerre prend fin en , et le faux conflit devient bien réel. Le 21 juin, Sartre est fait prisonnier à Padoux, dans les Vosges, et est transféré dans un camp de détention de 25 000 détenus en Allemagne. Son expérience de prisonnier le marque profondément : elle lui enseigne la solidarité avec les hommes.Loin de se sentir brimé, il participe avec enjouement à la vie communautaire : il raconte histoires et blagues à ses copains de chambrée, participe à des matchs de boxe, écrit et met en scène une pièce pour la veillée de Noël, Bariona, ou le Fils du tonnerre.

 

 

1943 Les Mouches  

 

 

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Les Mouches est un drame en trois actes de Jean-Paul Sartre créé le  au Théâtre de la Cité dans une mise en scène de Charles Dullin. Il prend racine à l'intérieur du Mythe grec antique des Atrides pour développer une conception philosophique de la tragédie mettant fin aux sanglants combats des fils d'Atrée.

C'est la première pièce de Sartre représentée, si l'on excepte "Bariona," montée alors qu'il était en captivité.

 

 

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Influencé par Husserl, il construit une phénoménologie:

 -"la Transcendance de l'ego," 1937 fondée sur=l'intentionnalité de la conscience " Esquisse d'une théorie des émotions, "1939, -tandis que l'ontologie de "l'Être et le Néant 1943 ouvre une=philosophie de la liberté.

Celle-ci débouche sur une morale =

 -L'existentialisme est un humanisme, 1946 ; 

 -Cahiers pour une morale, 1983 qui s'efforce d'intégrer l'existentialisme au matérialisme dialectique

Critique de la raison dialectique, 1960 et 1985.

 

 1943 L'Être et le Néant

 

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 L'Être et le Néant est un essai d'ontologie phénoménologique de Jean-Paul Sartre publié en 1943. Le principal objectif de Sartre est d'affirmer que l'existence individuelle précède l'essence individuelle.Sa principale préoccupation en écrivant ce livre était de démontrer que le libre arbitre existe. 

 

 

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Sartre et camus assis devant ,Picasso et Simone de Beauvoir debout derrière à Paris en 1943, Camus prend la direction du journal Combat.

En 1944 se tient un rendez-vous emblématique, le 16 juin chez Michel Leiris. Le groupe de lecture de la pièce de Pablo Picasso, Le Désir attrapé par la queue, travaille à la mise en scène.Et sont présents, Albert Camus, Jean-Paul Sartre, Pablo Picasso,Simone De Beauvoir. C’est le début de l’amitié entre les deux hommes, même si Camus et Simone de Beauvoir ont eu un léger accrochage. En effet, Camus a pris la liberté de critiquer de façon ironique et explicite le costume du Castor (c’est ainsi que Sartre la surnommait) pour la pièce.

Elle ne l’oubliera jamais. Simone de Beauvoir est tout de même la figure de proue du mouvement féministe, elle est l’auteur du Deuxième Sexe : la bible des femmes libres. Son intelligence n’a rien à envier à celle de son mari et elle jouit au sein de la « famille intellectuelle » de Paris d’une réputation relativement honorable.

Jusqu’en 1951, ces deux auteurs prolifiques et maîtres à penser de leur époque s’estiment, se fréquentent mais s’opposent déjà autour de l’engagement de l’intellectuel. En pleine guerre froide, les deux hommes cherchent une troisième voie – un socialisme européen.

« Sartre accepte la réalité de la violence comme seul mode de changement vers un monde meilleur »,quand Camus la refuse.« On est toujours avec ces deux hommes, précise Yves-Marc Ajchenbaum,historien du journal Combat, dans un mouvement de rapprochement-éloignement, de va-et-vient, de confiance-méfiance, qui va finir par exploser. »

Un papier publié dans Les Temps modernes, la revue de débat créée par Sartre, critique avec virulenceL’Homme révolté de Camus.

Celui-ci en est profondément blessé. Selon le philosophe Raphaël Enthoven=, « L’Homme révolté : c’est la possibilité pour la gauche de n’être pas révolutionnaire, alors que Sartre croyait avoir fait la découverte inverse. » La rupture survient lors de l’engagement du père de l’existentialisme aux côtés des communistes. « Pour Camus, le communisme n’est pas l’avenir,c’est le charnier. »

Leurs échanges par publications interposées deviennent très acerbes.Ils ne se reverront plus.

 

 

 

 

En 1957, Camus reçoit le prix Nobel de littérature pour La Chute, une critique de l’existentialisme, mais aussi un autoportrait où il reprend les objections formulées à son encontre par Sartre… Lors de sa mort prématurée en 1960, c’est Sartre qui lui rendra l’hommage le plus vibrant.

 

 

1944 Huit Clos 

 

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Huis clos est une pièce de théâtre en un acte de Jean-Paul Sartre,rédigée à la fin de l'année 1943 et représentée pour la première fois le  au théâtre du Vieux-Colombier, à Paris. Cette pièce est symbolique de l'existentialisme, mouvement littéraire du début du xx ème siècle où l'être humain est défini par ses gestes et ses non-gestes. Sartre pensait avoir écrit une pièce drôle. Seules les mises en scène de Didier Van Cauwelaert à Nice en 1977 et certaines plus actuelles semblent avoir donné justice à cette conception.

 

 

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1945 L'Existentialisme est un Humanisme

 

 

 

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Entre 1945 et 1962  jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir habitent 42 Rue Bonaparte  Paris 6eme 


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1947-1976  Situations 

 

 

 

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- "Situations I "est un recueil d'articles de Jean-Paul Sartre publié en 1947.Il est aussi publié en poche sous le titre :Critiques littéraires.

 - "Situations II"contient les articles que Sartre a rédigé pour Combat et Le Figaro en 1945.

 

 

Sartre et Camus 

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Sur l'invitation d'Albert Camus, Sartre se rend aux États-Unis avec un groupe de journalistes français. Il y écrit alors de articles sur la condition ouvrière dans le pays ainsi que sur le racisme dont sont victimes les Noir.

Avec Réflexions sur la question juive, ces articles sur "le problème noir aux États-Unis" montrent que Sartre s'engage désormais aux côtés des minorités. Ce volume contient également "La République du silence"

- "Situations III"  sous-titré Lendemains de guerre est un recueil d'articles publié en 1949.

- "Situations IV" rassemble les textes les plus importants que Sartre ait écrit sur la littérature et les écrivains depuis 1949, date de publication de Situations, III : préfaces ou avant-propos pour Portrait d'un inconnu de Nathalie Sarraute, L'Artiste et sa conscience de René Leibowitz,Le Traître d'André Gorz, Aden Arabie de Paul Nizan - qui fut son ami de jeunesse le plus intime - et des hommages rendus à Gide, Merleau-Ponty et Albert Camus au lendemain de leur mort. Ce dernier écrit est précédé par un article paru dans les Temps Modernes en 1952,

" Réponse à Albert Camus ", qui marqua la rupture entre les deux écrivains.

Le recueil contient en outre un fragment d'étude sur la vie et l'art du Tintoret, des textes sur les peintures de Giacometti, Lapoujade, Masson et Wols ainsi que des impressions de voyage en Italie

- "Situations V"  =«D'une Chine à l'autre» - Le colonialisme est un système  «Portrait du colonisé», précédé du «Portait du colonisateur» -«Vous êtes formidables» - «Nous sommes tous des assassins» -Une victoire - «Le Prétendant» - La Constitution du mépris -Les grenouilles qui demandent un roi - L'analyse du Référendum -Les somnambules - «Les Damnés de la terre» -La pensée politique de Patrice Lumumba.

- "Situations VI et VII "= problème du marxisme

"- Situations VIII " contient des articles et des interviews sur la politique qui résument l'activité de Jean-Paul Sartre entre 1965 et 1970. On y trouve des textes sur le Viet-nam et le Tribunal Russell ; sur la politique en France et en particulier sur mai 1968 ; sur l'affaire Geismar ; sur Israël et le monde arabe. Enfin des conférences et une interview dans lesquelles Sartre cherche à préciser la notion d'intellectuel.

- "Situations IX"Sartre s'explique sur lui-même, dans une série d'articles qui ouvrent ce volume. On y trouve en particulier l'interview Sartre par Sartre, publiée dans New Left et reproduite par Le Nouvel Observateur.Dans une deuxième partie, sont recueillies des études aussi bien sur des personnages politiques, comme Togliatti, que sur des écrivains et philosophes, comme Mallarmé et Kierkegaard, 

-  "Situations X"contient d'abord quatre textes politiques qui traitent de quatre des questions majeures de l'après-mai 68 : les luttes des minorités nationales «Et si Sartre avait raison ?» se demandait en 1971 Le Monde lorsque sa préface au Procès de Burgos de Gisèle Halimi posa pour la première fois avec une telle netteté le droit des ethnies minoritaires à définir leur identité contre l'État centralisateur.

 

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Jean-Paul Sartre , Boris Vian et Simone de Beauvoir

en 1949 au café "Le Procope"

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Jean-Paul Sartre ,Boris Vian et sa femme Michelle et Simone de Beauvoir

 

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1963 Les Mots

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Les Mots est le titre d'une autobiographie publiée par Jean-Paul Sartre en 1964 chez Gallimard. Le texte est d'abord paru dans sa revue Les Temps modernes, n° 209, octobre et n° 210, novembre 1963. Le récit couvre son enfance de 4 à 11 ans et se divise en deux parties : « Lire » et « Écrire ». Le titre originellement prévu était "Jean sans terre" pour le jeu de mots mais aussi en référence à Jean d'Angleterre, sans héritage.

 

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Le titre de son autobiographie, les Mots (1964), évoque d'emblée le filtrage, voire le gauchissement ou la manipulation de la réalité par la lecture et l'écriture. De fait, Sartre y a déguisé en histoire sa propre analyse, dégageant de son enfance les complexes, les modèles et les frustrations qui sont censés avoir donné naissance à l'homme de lettres. Orphelin d'un père officier de marine, « mort en bas âge »en 1906, élevé par une mère présentée sous les traits de l'humilité et par un grand-père rétrospectivement jugé trop cabotin, le petit garçon se serait trouvé confronté très tôt à un sentiment d'inauthenticité et de mensonge à soi-même au sein d'une existence perçue comme marquée du sceau de l'artifice généralisé, le désir de rejoindre la vie dans l'action est contrecarré par l'impossibilité de coïncider pleinement avec cette dernière. Autant d'aspects et de problèmes que l'on retrouvera chez les divers personnages de Sartre, spectateurs d'eux-mêmes, vivant, à son image, leur liberté telle une maladie.

 

 

Simone de Beauvoir 

 

 

 Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre se sont rencontrés dans les amphithéâtres de la Sorbonne à la fin des années 20. Ils se présentent tous deux à l’agrégation de philosophie. Sartre est reçu premier de la promotion 1929 et de Beauvoir deuxième. Elle a vingt-et-un ans et lui, vingt-quatre et leurs destins sont liés pour plus de 50 ans. 

 

 

 

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La romancière et le philosophe ont partagé leurs vies, leurs idées et leurs combats, s’inspirant mutuellement et collaborant de manière fructueuse. Ils ont notamment voyagé dans le monde entier, surtout dans les pays communistes où ils ont notamment rencontré Mao ou Fidel Castro ou Che Guevara .

 

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Sartre ,Fidel Castro et Beauvoir

 

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 Mais la liberté reste le maître-mot de ce couple étonnant qui va multiplier les aventures sans les cacher à l'autre. Simone de Beauvoir a ainsi vécu plusieurs relations homosexuelles et une relation passionnée avec l'écrivain américain Nelson Algren pendant 15 ans. 

"Sartre ne peut se concevoir sans Beauvoir, ni Beauvoir sans Sartre", a cependant déclaré Jean-Paul Sartre qui a multiplié de son côté les aventures amoureuses. Dans son roman L'Invitée (1943) largement autobiographique;

 

Olga Kosakiewitcz ,Nelson Algren et Simone de Beauvoir ;

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Simone de Beauvoir raconte le ménage à trois que Sartre et Beauvoir ont vécu avec Olga Kosakiewitcz et aussi Bianca Lamblin ;Portée par ses dix-sept ans encore pleins d’en­thou­siasme, l’ar­dente Bianca Lamblin est promue « amour contin­gente » de Beau­voir. Elle apprend vite pour­tant qu’elle n’est pas la première. Son profes­seur, déci­dé­ment sensible au charme fémi­nin (un lesbia­nisme qu’elle se gardera bien de reven­diquer dans ses livres), a déjà vécu une « amitié socra­tique » avec l’une de ses élèves russes, Olga Kosa­kie­wicz, une fille fantasque et désin­volte qui a beau­coup trou­blé Sartre.

 

Bianca Lamblin et Simone de Beauvoir 

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Simone de Beau­voir qui était donc le  professeur de philo de Bianca lui raconte son âpre combat pour vaincre les préju­gés de son milieu bour­geois et faire des études supé­rieures, et aussi sa rencontre déci­sive à la Sorbonne, pendant la prépa­ra­tion de l’agré­ga­tion, avec un groupe de norma­liens. « Celui qui était le plus laid, le plus sale, mais aussi le plus gentil et suprê­me­ment  intel­li­gent, c’était Sartre », lui confie le Castor.« Je sus immé­dia­te­ment qu’il était l’amour de sa vie », écrit Bianca. Arri­vés respec­ti­ve­ment premier et seconde à l’agré­ga­tion, les deux brillants agrégés,devenus amants, se sont reconnu la même ambi­tion dévorante, se sont juré de s’épauler mutuel­le­ment pour construire leur œuvre. Mais au prix d’un pacte qui, à l’époque, fera bien des émules dans le petit monde exis­ten­tia­liste de Saint-Germain-des-Prés.

« Pas de mariage, surtout pas de mariage. Pas d’en­fants, c’est trop absorbant. Vivre chacun de son côté, avoir des aventures; leur seule promesse était de tout se raconter, de ne jamais se mentir.En résumé, une liberté totale dans une transparence parfaite 

 

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La guerre de Corée, puis la répression musclée d'une manifestation antimilitariste du Parti communiste français (PCF) pousse Sartre à choisir son camp : Sartre voit alors dans le communisme une solution aux problèmes du prolétariat. Ce qui lui fait dire :« Si la classe ouvrière veut se détacher du Parti (PCF), elle ne dispose que d'un moyen : tomber en poussière. »

 

Sartre devient un compagnon de route du Parti communiste entre les années 1952 et 1956. Dès lors, il participe à sa mouvance : il prend la présidence de l'Association France-URSS.

En 1954, il déclare « Le citoyen soviétique possède, à mon avis, une entière liberté de critique » Il devient membre du Conseil mondial de la paix Dès 1956, Sartre et la revue Les Temps modernes prennent parti contre l'idée d'une Algérie française et soutiennent le désir d'indépendance du peuple algérien. Sartre s'élève contre la torture36, revendique la liberté pour les peuples de décider de leur sort, analyse la violence comme une gangrène, produit du colonialisme. Dans sa célèbre préface des Damnés de la Terre, œuvre de Frantz Fanon qui étudie les rapports entre violence et oppression, il va jusqu'à écrire :

« il faut tuer : abattre un Européen c'est faire d'une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé : restent un homme mort et un homme libre ; le survivant »

Cette citation sera par la suite abondamment reprise et commentée en  1960, lors du  procès des réseaux de soutien au FLN, il se déclare "porteur de valise "

 

 

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Jean-Luc Godard ,Sartre et Beauvoir 

 

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S'il n'a pas été l'inspirateur des événements de mai 1968, il se fera l'écho de la révolte dans la rue, sur les estrades, dans les journaux, et aux portes des usines en grève. Il interviewe le leader Daniel Cohn-Bendit dans Le Nouvel Observateur, lui donnant l'occasion de s'expliquer dans un grand hebdomadaire.

 

 

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François Truffaut 


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À 63 ans, il se rend à la Sorbonne investie par les étudiants, afin de discuter avec eux. Il dénonce ensuite les « élections pièges à cons » de de Gaulle. Sur le plan international, il condamne fermement l'intervention soviétique contre le printemps de Prague en Tchécoslovaquie.

 

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De plus en plus fatigué et usé, Sartre continue la lutte « gauchiste » en soutenant le mouvement mao. Le journal révolutionnaire La Cause du Peuple menacé de disparaître sous la pression des autorités pompidoliennes, il décide en 1971 d'en devenir le directeur afin de le protéger, et descend dans la rue, avec notamment Simone de Beauvoir et Michèle Vian, pour le vendre. Il fait de même avec deux autres journaux maoïstes, Tout et J'accuse inspiré de Zola. 

 

 

 

 

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Au printemps 1973, Sartre lance avec Serge JulyPhilippe GaviBernard Lallement et Jean-Claude Vernier, un quotidien populaire, Libération ; Fondé sous l'égide de Jean-Paul Sartre, le journal paraît pour la première fois le  et reprend le nom d'un titre de presse similaire créé en 1927 par le libertaire Jules Vignes, nom qui sera également celui d'un des journaux de laRésistance dirigé par Emmanuel d'Astier de La Vigerie.

 

 

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Jean-Paul Sartre et Jean-Claude Vernier en sont les premiers directeurs de publication, et le restent jusqu’à leur démission le  pour désaccord avec Serge July, qui leur succède. Pendant toute cette période il se lie avec divers autres mouvements gauchistes et féministes, prêtant volontiers son nom afin de les aider.

 

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Sartre va s'occuper, alors qu'il arrive à la fin de sa vie, du conflit israélo- palestinien. Tout en reconnaissant la légitimité de l'État d'Israël, il dénonce les conditions de vie déplorables des Palestiniens qui expliqueraient le recours au terrorisme.

  

Sartre avec Glucksmann  et Aron  

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En 1976, il accepte le seul titre honorifique de sa carrière, celui de docteur honoris causa de l'université de Jérusalem, qui lui est remis à l'ambassade d'Israël à Paris par le philosophe Emmanuel Levinas. Il accepte ce titre pour des raisons « politiques » afin de créer une « liaison entre le peuple palestinien que je soutiens et Israël dont je suis l'ami. »

 

 

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Le 2 Mai 1980 Mort de Jean-Paul Sartre 

 

 

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 Charles Pépin 

 

 

 

 

 

 Pour Braque "L'Art et la vie ne font qu'un " et pour Sartre "La philosophie et la vie  ne font qu'un ", pour moi ,les deux sont sont liés ;"Être " soi-même est un "Art" de vivre ;en peinture les nabis avaient leur propre philosophie et leur propre langage ;leurs oeuvres reflétaient leur philosophie .

"Etre ou ne pas être..(..) mourir dormir ..c'est tout...et rêver peut-être ....calmer enfin dit-on dans le sommeil les affreux battements du coeurs ...(..).." Hamlet Acte III scène I , dans cette réflexion ,Shakespeare se demande s'il a envie de vivre sa journée pour endurer les coups et les injures ..ou dormir .

Descartes (Discours de la méthode ) est sûr de son existence   "je pense donc je suis " met en doute  sa connaissance et il se demande s'il pense par lui même ou si "un génie" lui parle . 

Sartre par L'Existentialisme  dit  "J'existe c'est tout"  mais par l'essence de ma vie, de mes propres actions ,maitre de mon destin avec mes propres valeurs non prédéterminée par des doctrines . Mais le simple fait de naître est l'existence ,je suis née donc j'existe , je dirai aussi que le simple fait de l'écrire prouve que

" j'existe ".....c'est simple ........et c'est tout ...... 

Au sens propre du terme exister signifie simplement être.Les deux mots sont interchangeables et coextensifs.Tout ce qui est existe. Tout ce qui existe est.On retrouve cet usage dans une multitude de contextes où la distinction être / exister n’est pas posée.

Dans des cas où elle n’est pas pertinente, ou bien où elle passe inaperçue. En ce sens il est difficile de dire que quelque chose n’existe pas. D’une certaine façon, tout « existe », même le non-existant. Le non-existant existe au moins comme mot ou comme idée.

Au sens plus large exister désigne une façon d’être particulière.Ce qui existe est réellement, concrètement.Il a une place dans l’espace et le temps. Exister est alors proche de subsister ou durer.

En ce sens tout n’existe pas. Certaines choses « sont » sans forcément « exister ». Exister est un mode d’être particulier, qu’on pense souvent  objectif et matériel.

Les objets du quotidien existent, mais certaines réalités pourraient« être » sans « exister ». Par exemple, on pourrait soutenir que les nombres n’existent pas : ils sont bien d’une certaine façon, mais ils ne sont pas « dans le temps » ou « dans l’espace ».

Suis-je existentialiste pour autant ?

Je pense avoir choisi en toute liberté et en toute responsabilité ce que j'ai fais de ma vie mais franchement ai-je ,inconsciemment été influencée par ma naissance et mon éducation bien sûr ,je le crois et ce que j'en ai garder est un choix bien conscient.

Mais me suis-je trop occupé des autres ?  

 Et si "L'enfer c'est les autres " c'est ce que "les autres pensent de nous "  l'enfer c'est donc de s'occuper de ce que les autres pensent de nous ; Certainement dans ma jeunesse pour moi "l'enfer" a souvent été "les autres " mais ,Dieu merci ,aujourd'hui je vis "le Paradis " dans une certaine isolation de mon âme ...........

 

 ANNE VR(-_-)xxx

 

  

 

 

 



25/02/2017
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