WATTEAU , COMMEDIA DEL ARTE ET FÊTES GALANTES.
Jean-Antoine Watteau, plus connu sous le nom d’Antoine Watteau, né à Valenciennes le et mort à Nogent-sur-Marne le , est un peintre français devenu célèbre par ses représentations de « fêtes galantes ». Watteau est emporté par la tuberculose à l'âge de 36 ans.
La famille d'Antoine encourage tôt sa vocation artistique. Vers l’âge de dix ans, il est peut-être mis en apprentissage chez Jacques-Albert Gérin, l’un des peintres renommés de la ville dont le musée et les églises de Valenciennes conservent quelques ouvrages, de valeur médiocre, dans le goût flamand.
Peu de temps après, il va à Paris et s'installe dans le quartier Saint-Germain-des-Prés où résident de nombreux artistes flamands. Sans protection, sans ressources, il est décidé à s’en procurer par le travail.
Arlequin,Pierrot et Scapin.
Arlequin empereur dans la lune.
Quand le talent de Watteau se confirme les marchands le prennent sous leurs ailes. Tout au long de sa courte vie le peintre va d'ailleurs vivre chez les uns et les autres, sans fonder de foyer.
Dans l'atelier du peintre Gillot il découvre le théâtre de la Commedia Del Arte qui inspirera plusieurs de ses chefs-d'oeuvre comme Pierrot, dit Gilles.
La famille Mezzetin.
L'Enchanteur
Les Comédiens
Les tableaux de Watteau sont loin de se caractériser uniquement par une frivolité qui serait propre aux « fêtes galantes ». Une mélancolie sobre peut y être observée, un sentiment de la futilité de la vie, une légèreté pleine de grâce.
Le XVIII ème siècle est le siècle des Lumières, un mouvement philosophique, littéraire et culturel que connaît l'Europe qui se propose de dépasser l'obscurantisme et de promouvoir les connaissances. Et qui,en peinture, est surtout représenté par Chardin.
Des philosophes et des intellectuels encouragent la science par l’échange intellectuel, s’opposant à la superstition, à l’intolérance et aux abus des Églises et des États. Le terme de « Lumières » a été consacré par l'usage pour rassembler la diversité des manifestations de cet ensemble d’objets, de courants, de pensées ou de sensibilités et d’acteurs historiques.
Le Rococo connu son apogée sous le règne de Louis XV, en peintures il est représenté par Boucher, Fragonard et Watteau.
Watteau est un des créateurs représentants du mouvement rocaille. Inspiré par la commedia dell'arte, il aime représenter le théâtre dans ses tableaux, que ce soit à travers les rideaux lourds ou les thèmes. Malgré une carrière brève d'une quinzaine d'années, il a connu le succès de son vivant et a laissé une œuvre considérable, des milliers de dessins et plus de deux cents tableaux que les princes d'Europe et les collectionneurs privés s'arrachaient.
Pèlerinages à l'île de Cythère.
Selon Delécluze, le terme « rococo » est inventé, vers 1797, en dérision par Pierre-Maurice Quay, élève de Jacques-Louis David, maître à penser du mouvement des Barbus et chantre d’un néo-classicisme poussé à l’extrême.
Il résulterait d’une association du mot français rocaille, qui désigne une ornementation imitant les rochers et les pierres naturelles et la forme incurvée de certains coquillages, et du mot portugais barroco : « baroque ».
Le terme rococo conserve longtemps un caractère péjoratif avant d’être accepté par les historiens de l’art vers le milieu du XIX ème et d’être considéré comme un mouvement artistique européen à part entière, quoique l'on préfère parler de style rocaille pour ce qui concerne la France.
L'amour désarmé.
Les peintures sont caractérisées par de nombreuses couleurs pastel et des formes incurvées. Les peintres décorent leurs tableaux d’anges chérubins et de tous les symboles de l’amour.
Quellnymphe
Ceci est en rupture avec le style baroque et ses travaux dans les églises. Le but de ce mouvement est de faire oublier la réalité, qui est le déclin d'une gloire passée, grâce à des représentations de scènes légères, de gaietés, de joie de vivre … Les peintures évoquent souvent des scènes pastorales et des promenades de couples aristocratiques.
Au XX ème siècle certaines toiles de Watteau, comme L'Indifférent, gagnent en importance.
Watteau semble condenser dans ses toiles l’esprit de la Régence, alors qu'il ne survécut que six ans à Louis XIV. Mort jeune, alors que ses tableaux se vendent cher, il a alors été copié par de nombreux suiveurs.
De plus, plusieurs de ses quelque deux cents tableaux, en mauvais état, ont été repeints ou restaurés. Cela explique que l'historien d'art Jean Ferré n'attribue à Watteau que 39 toiles de manière indiscutable et juge une centaine douteuses, soulevant une polémique entre les experts.
Réalisé le temps de huit matins, entre le 15 septembre et la fin de l’année 1720, L’Enseigne de Gersaint est l’un des derniers tableaux de Jean-Antoine Watteau. La toile était destinée à signaler aux passants la boutique d’Edme-François Gersaint (1694-1750), un marchand d’œuvres d’art et d’estampes établi depuis 1718 au numéro 35, dans la moitié sud du pont Notre-Dame, un pont de marchands bruissant d’une foule effervescente, l’un des plus anciens ponts de pierre de Paris reliant l’île de la Cité à la rive droite de la Seine.
Gersaint a lui-même expliqué les circonstances dans lesquelles l’enseigne fut peinte : « À son retour à Paris, Watteau vint chez moi me demander si je voulais bien le recevoir, et lui permettre, pour se dégourdir les doigts, ce sont ses termes, si je voulais bien lui permettre de peindre un plafond que je devais exposer au dehors. »
Certaines peintures représentent des scènes coquines et lestes pour l’époque.
La toilette intime
Rilke rend hommage à Watteau dans un de ses poèmes écrits en français. Claudel voit dans le seul personnage de ces huiles un « messager de nacre », un « avant-courrier de l’Aurore », dont il compare la démarche à celle du « poète ambigu, inventeur de sa propre prosodie, dont ne sait s’il vole ou s’il marche, son pied, ou cette aile quand il le veut déployée, à aucun élément étranger, que ce soit la terre, ou l’air, ou le feu, ou cette eau pour y nager que l’on appelle éther ! »
la toilette
Sollers a une grande admiration pour le peintre et le mentionne dans nombre de ses ouvrages. Son roman La Fête à Venise, titre notamment choisi en opposition à la nouvelle de Thomas Mann ,La Mort à Venise , fait aussi écho au tableau de Watteau Fêtes vénitiennes. Sollers a consacré au peintre une monographie en 1992, parue chez Flammarion : Watteau et les femmes.
Watteau ne prend pas la peine de dissiper l'ambiguité comme s'il voulait annuler la frontière entre le théâtre et le jeu de rôle et nous monter que la vie n'est qu'une représentation de théâtre. Ce qui montre un grand recule du peintre par rapport à la vie...
ANNE VR(-_-)XXX
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