ANNE VALLERY-RADOT RUBRIQUES ART & CINÉ

ANNE VALLERY-RADOT RUBRIQUES ART & CINÉ

J'ACCUSE , L'AFFAIRE DREYFUS

 

 

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 Le film est un drame historique franco-italien co-écrit et réalisé par Roman Polanski, sorti en 2019. Il s'agit de l'adaptation du roman D. de Robert Harris, portant sur l'affaire Dreyfus

 

 

 

 

 


 

L'histoire vraie :

 

 

En 1894, Alfred Dreyfusofficier français d’état-major d’origine alsacienne, et d'obédience judaïque, accusé à tort d’avoir livré des documents à l'Allemagne, est condamné à l'emprisonnement à perpétuité et expédié sur l’île du Diable, en Guyane française.

Sa famille organise sa défense et le véritable traître est identifié en  : c'est le commandant Walsin Esterhazy, fait reconnu par le lieutenant-colonel Georges Picquart, chef du service des renseignements militaires.

Mais Picquart est limogé par l’état-major, manœuvre visant à empêcher toute reprise judiciaire de l'affaire. Malgré tout, l'élargissement du soutien à Dreyfus qui s'ensuit oblige l’état-major de l’armée à faire comparaître le commandant Esterhazy en conseil de guerre ; il est acquitté à l'unanimité le .

 


 

 

 

C'est ce verdict scandaleux qui pousse Émile Zola à intervenir de façon très forte, en s'exposant personnellement à des poursuites en cour d'assises, devant un tribunal civil et non militaire. En lançant par voie de presse des accusations nominatives contre dix acteurs de l’affaire, dont le ministre de la Guerre et le chef d’état-major de l’armée, le romancier sait qu'il se met sous le coup de la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 ; il l'écrit même à la fin de son texte.

 

 

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<<J’accuse… !>> est le titre d'un article rédigé par Émile Zola au cours de l'affaire Dreyfus et publié dans le journal L'Aurore du , sous la forme d'une lettre ouverte au président de la République françaiseFélix Faure.

 

Zola comparaît effectivement au mois de . Bien que le président de la Cour interdise de parler de l'affaire Dreyfus, plus de cent témoins parviennent à s'exprimer. Zola est condamné au maximum de la peine ets’exile à Londres. Mais le procès a mis au grand jour les failles de l’accusation contre Alfred Dreyfus, ce qui a pour conséquence, quelques mois plus tard, la révision de son cas (procès de Rennes en 1899, suivi de sa grâce immédiate, et de sa réhabilitation par la Cour de cassation en 1906).

« J'accuse… ! », l’article d’Émile Zola, au travers de son engagement et en raison des résultats obtenus, est donc le symbole du pouvoir de la presse mis au service de la défense d'un homme et de la vérité.

 


 

 

 

 

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Émile Zola (André Marcon) et Maitre Fernand Labori, avocat d'Émile Zola au civil, puis du capitaine Dreyfus devant le deuxième conseil de guerre (Melvil Poupaud) 

 

 

 

 


 

 

 

 

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Le colonel Picquart (jean Dujardin)

 


Dans cet immense scandale, le plus grand sans doute de la fin du XIXème siècle, se mêlent erreur judiciaire, déni de justice et antisémitisme.

L’affaire est racontée du point de vue du Lieutenant -Colonel Marie-Georges Picquart qui, une fois nommé à la tête du contre-espionnage ou deuxième bureau , va découvrir que les preuves contre le Capitaine Alfred Dreyfus avaient été fabriquées.

 

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Alfred Dreyfus (Louis Garrel)

 

Par devoir et sens de l'honneur, Picquart refuse d'obéir à ses chefs qui lui ordonnent d'étouffer l'affaire. Il est menacé, arrêté, emprisonné, mais persiste jusqu'à ce que la vérité éclate et que Dreyfus soit libéré et réhabilité.

Pendant douze ans, cette « affaire » déchire laFrance de la Troisième République et fait scandale dans le monde entier.

 


 

 

Roman Polanski voulait depuis des années faire un film sur l'affaire Dreyfus, le projet est évoqué dès 2012 : 

« J'ai longtemps voulu faire un film sur l’affaire Dreyfus, en traitant le sujet non comme un drame en costumes mais comme une histoire d'espionnage. De cette manière, on peut montrer son absolue pertinence par rapport à ce qui se passe dans le monde aujourd'hui – le spectacle séculaire de la chasse aux sorcières à l'encontre d'une minorité, la paranoïa sécuritaire, les tribunaux militaires secrets, les agences de renseignement hors de contrôle, les dissimulations gouvernementales et la presse enragée », dit-il au Hollywood Reporter en 2012.


 

Le film fait l'objet d'une controverse lors de sa présentation à la Mostra de Venise.

Le , le film est sélectionné et présenté en compétition officielle à la 76 ème édition du festival de la Mostra de Venise.

Publié à l'occasion du festival, le dossier de presse présente un entretien accordé à l'écrivain Pascal Bruckner. À sa question (qui elle-même a suscité l'indignation pour son anti-féminisme): « En tant que juif pourchassé pendant la guerre, que cinéaste persécuté par les staliniens en Pologne, survivrez-vous au maccarthysme néo-féministe d'aujourd'hui ? » 

Roman Polanski répond que l'histoire du capitaine Dreyfus fait écho à sa propre histoire.« …Je peux voir la même détermination à nier les faits et me condamner pour des choses que je n'ai pas faites …. »

Toujours dans le dossier de presse, il indique s'être inspiré de sa propre vie pour ce film, faisant allusion aux accusations de violences sexuelles le visant :

 « Je dois dire que je connais bon nombre de mécanismes de persécution qui sont à l’œuvre dans ce film et que cela m’a évidemment inspiré. »

Il évoque notamment « des histoires aberrantes de femmes qu'il n'a jamais vues de sa vie et qui l’accusent de choses qui se seraient déroulées il y a plus d’un demi-siècle. » 


 

Lors d'une interview, Vincent Perez, l'un des acteurs du film, affirme également que le film fait « résonance à sa propre histoire et est un regard d'adulte sur son histoire. »


A partir du moment ou l'on décide de voir le film ,l'on se doit de se faire une opinion sur le film et non sur l'homme ou le metteur en scène qu'est Polanski en temps que "accusé".

Ce film ,il faut le reconnaitre est un "grand "film ,Dujardin est un acteur dont le talent n'est plus a prouver et qu'on le veuille ou non Polanski est un maitre en la matière.  

 

 

ANNE VR(-_-)XXX

 

 

 



24/08/2020
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