LE DERNIER VERMEER, UNE LEÇON SUR L'ART
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Le Dernier Vermeer (The Last Vermeer) est un film américain réalisé par Dan Friedkin sorti en 2019.
D'après l'ouvrage The Man Who Made Vermeers de Jonathan Lopez, le film retrace l'histoire vraie du peintre et faussaire en art, Han van Meegeren, qui a extorqué les Nazis de millions de dollars en leur vendant des contrefaçons de Johannes Vermeer.
HVM s'est consacré à la création de faux Vermeer. Sachant que Vermeer avait peint des toiles d'inspiration religieuse durant sa jeunesse, van Meegeren a l'idée de peindre une toile perdue à caractère religieux de Vermeer. Sa toile Les Disciples d'Emmaüs(1937) trompa dans les années 1930 et 1940 les meilleurs experts.
Han van Meegeren (Guy Pearce)
Pour y arriver, il achetait des bois d'époque, vernissait ses toiles et les plaçait dans un four à 100-120 °C pour durcir la peinture puis les enroulait autour d'un bâton pour reproduire des craquelures. Enfin, il remplissait les craquelures d'encre noire pour imiter la poussière qui s'y était accumulée et qui les rendait visibles. Pour parvenir à ces résultats, il expérimente durant 4 ans afin de tromper les investigations scientifiques. De plus, il utilise la technique des pointillés à laquelle Vermeer recourait surtout dans ses dernières œuvres. Et enfin il ajoutait de la bakélite pour fixer la peinture comme si elle avait des centaines d'année.
C'est pendant la Seconde Guerre mondiale que van Meegeren connut l'apogée de sa carrière : ses peintures furent accrochées dans les musées et ses chefs-d'œuvre furent célébrés dans le monde entier.
La vente de ses faux fut facilitée par l'occupation allemande aux Pays-Bas. De riches Néerlandais, voulant empêcher que les œuvres d'art de leur pays tombassent aux mains d'Adolf Hitler et de membres du parti nazi, se ruaient avidement sur les imitations.
Un faux « Vermeer », œuvre de Han van Meegeren, Le Christ et la parabole de la femme adultère, se retrouva en possession d'Hermann Göring qui lui proposa en échange 200 toiles saisies dans les musées de Hollande.
Un livre sur Gerard Terborch publié en 1943 porte une dédicace imprimée : « Aan HAN VAN MEEGEREN /Den Kenner en bewonderaar/ van Terborch's edele kunst » (« À Han van Meegeren le connaisseur et admirateur du noble art de van Terborch ».
Han van Meegeren (Guy Pearce) et Joseph Piller (Claes Bang)
Une histoire qui s'est déroulée peu après la chute du 3ème reich, en Hollande
Après la Seconde Guerre mondiale, les Forces alliées découvrirentLe Christ et la parabole de la femme adultère, ce « Vermeer » et son véritable auteur fut arrêté pour avoir collaboré avec les Allemands, car on croyait réellement qu'il avait vendu aux nazis et à Hermann Göring un trésor culturel de son pays.
Meegeren protesta en faisant remarquer qu'il avait plutôt échangé son tableau contre 200 œuvres saisies par les nazis. Mais comme il avait cédé ce qu'on croyait être un authentique Vermeer et qu'un tel crime était passible de la peine capitale, van Meegeren préféra avouer la falsification et il entreprit de se disculper en peignant un autre « Vermeer », Jésus et les Docteurs, dans sa cellule en présence de six témoins.
À la suite d'une enquête détaillée, menée par des experts internationaux commissionnés par la cour régionale de justice d'Amsterdam, il fut confirmé que la peinture de Göring ne pouvait pas dater de l'Âge d'or néerlandais et qu'elle était en réalité un faux.
Han van Meegeren ne fut plus voué aux gémonies comme collaborateur, mais célébré par le public néerlandais comme un escroc subtil, dont les faux avaient réussi à duper à la fois les experts et le très détesté Hermann Göring.
La cour régionale de justice d'Amsterdam n'en condamna pas moins Han van Meegeren pour faux et tromperie, mais se contenta de la peine minimale, un an de prison. Van Meegeren ne l'accomplit d'ailleurs jamais puisque le , dernier jour pour faire appel de la décision de justice, il fut victime d'une crise cardiaque et envoyé à la Valeriuskliniek, un hôpital d'Amsterdam, où il mourut le .
Joseph Piller (Claes Bang)
Le film
A l'issue de la Seconde guerre mondiale, Joseph Piller enquête sur Han van Meegeren, un célèbre peintre néerlandais accusé de conspiration avec les nazis pour avoir vendu à Hermann Göring un tableau de Vermeer. Malgré les nombreuses preuves à charge, Piller est persuadé de l'innocence de Han van Meegeren et se retrouve dans la délicate position de se battre pour le sauver.
À Berlin ,dans les ruines du bunker de la chancellerie,le dernier refuge du führer, des soldats alliés ont découvert un livre de dessins de Han van Meegeren dédicacé à Adolf Hitler << Au Fürher bien-aimé, avec mes hommages reconnaissants >> La signature qui suivait était celle de Han van Meegeren. Piller se demanda si c'était la vraie ou une fausse signature de Van Meegeren afin de le discrédité ......
Selon un récit contemporain, quand Göring apprit que son « Vermeer » était en réalité un faux, « il fit une tête comme s'il découvrait pour la première fois qu'il y avait du mal dans le monde».
Han van Meegeren restera l'un des faussaires artistiques les plus ingénieux du XX ème siècle. Après son procès il n'en a pas moins déclaré :
« Mon triomphe comme faussaire, c'était mon échec comme artiste créateur ».
Van Meegeren dit aussi que les experts << Décidaient>> de la côte d'un peintre comme ça les arrangeaient; en vérité le génie d'un peintre n'est reconnu que par ceux qui veulent en faire un commerce ....
ANNE VR(-_-)XXX
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