ANNE VALLERY-RADOT RUBRIQUES ART & CINÉ

 

 

 

 

 

Le musée du Quai Branly - Jacques-Chirac, parfois appelé musée des Arts et Civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques, est situé dans le 7 ème arrondissement de Paris, le long du quai de la Seine qui lui donne son nom et au pied de la tour Eiffel.

Le projet, porté par Jacques Chirac et réalisé par Jean Nouvel, est inauguré le 20 juin 2006. 

 

 

 

 

Musée du Quai Branly vue Sud-Ouest

 

Le 21 juin 2016, dix ans après son inauguration, le musée prend le nom de l'ancien président Jacques Chirac, à l'initiative du projet. Son emblème est une statuette Chupicuaro.

 

 

 

la Chupicuaro Objet archéologique 600 - 200 avant J.-C. Mésoamérique / Mexique terre cuite à engobe modelée en plusieurs phases Cette statuette est l'emblème et le logo du musée du quai Branly.

<< La culture Chupícuaro est née dans les montagnes du Mexique central et son nom est associé à un village situé près d'un groupe d'anciens cimetières au faîte d'une colline, aujourd'hui recouverts par les eaux d'un barrage sur la rivière Lerma. Elle fut longtemps un centre industriel renommé pour sa faïence, et commerçait avec les puissantes communautés de la vallée. 

Il est possible que cette statuette, dont les motifs colorés indiqueraient un statut ou un certain rang social, commémorait un rite d'initiation ou présidait à un rite funéraire lié à la fertilité de la terre et à son cycle annuel de mort et de renaissance. L'élément féminin, symbole de la périodicité et du renouveau des saisons, jouait un rôle essentiel dans l'ordre social et cosmologique des traditions méso-américaines.>>

(commentaire extrait des 100 chefs-d'oeuvre du musée)

 

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La directrice des expositions du musée du Quai Branly-Jacques Chirac :

« la mise en scène des objets est spectaculaire. Jean Nouvel a proposé aux conservateurs de ne pas avoir des salles comme dans les autres musées, mais d’être de plein pied sur un terrain qui ressemble à une forêt ou à un espace ouvert d’un village puisque ce sont des objets conçus pour être dans la nature ou dans le palais d’un roi en Afrique. Des grandes parois de verre entourent le musée. Quand vous êtes à l’intérieur, les objets sont dans les plantes du jardin. On est dans un paysage et je crois qu’on y reflète mieux l’histoire qui y a véritablement été, non pas celle que les voyageurs occidentaux ont vu, mais celle que les peuples d’Asie, d’Océanie, des Amériques et d’Afrique ont fabriqué avec ces objets ». 

 

 

 

 

 

 

L’exposition permanente présente environ 3500 œuvres réparties par zones géographiques : Océanie, Asie, Afrique et Amériques. Le parcours suit une allée centrale conçue à l'image d’une rivière, illustrant à la fois l'originalité des civilisations et leurs contacts.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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L'Océanie 

 

 

 

 

 

Porte ,Tetum, Indonésie.

Porte, Tetum, Indonésie.

 

 

L’Océanie et l’Insulinde se composent d’ensembles d’archipels qui s’étirent depuis le sud de la Malaisie jusqu'à l'Île de Pâques. Cette aire géographique et culturelle est liée par l’histoire de son peuplement. Elle regroupe l’Insulinde - l’Indonésie et les Philippines - la Mélanésie, la Polynésie, la Micronésie et l’Australie.

 

En fait le continent de l’Océanie désigne l’ensemble formé par des dizaines de milliers d’îles, réparties sur une vaste superficie de l’océan Pacifique, de Belau à l’île de Pâques (12 500) km) et de Midway à la Nouvelle-Zélande (7 500 km). Seules trois milles de ces îles sont suffisamment importantes pour porter un nom. Le terme Océanie peut éventuellement englober l’Australie, la Nouvelle- Zélande et la Nouvelle-Guinée (ensemble par ailleurs appelé Australasie).

 

Ce découpage géographique est hérité du navigateur français J.-S. Dumont d’Urville. Il sert de trame à la visite des collections océaniennes. Des thématiques culturelles et sociales telles que la maison des hommes, la recherche de prestige, les échanges, l’initiation, les rituels funéraires, la relation aux ancêtres et aux divinités, et les métamorphoses du corps sont déclinées au fil de ce parcours géographique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Masques de façade 

 
Masque de façade, Papouasie ,Nouvelle Guinée

 

 

 

 

Masque de danse, Papouasie

 

 

Crâne d'ancestre, Asmat ,Papouasie 

 

 

Cavalier Ja Yeda ,Nage, Indonésie

 

 

Brassard tamboo , latmul ,Papouasie 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pectoral, Papouasie, Nouvelle Guinée

 

 

 

 Collier en Nacre d'huîtres perlières polies (civa), fibres végétales.

 

 

 

Collier, Nacre d'huîtres perlières polies (civa), fibres dont étoffe d'écorce blanche (masi en fidjien)

Éléments de peignes à tatouer, Ivi patu tiki,en os sculpté.

 

 

Ornement d'oreille féminin en Coquille sculptée, ivoire : dent de cachalot

 

 

 

Ornement de tête en Ecaille de tortue, coquille de tridacne, fibres de coco tressées

 

 

 

 

 Hameçon, ligne de pêche en Bois, nacre, corde

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 Poteaux funéraires, Tiwi, Australie

 

 

 Masque de deuil , Australie

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L'Afrique centrale et Afrique du sud 

 

 

Reine porteuse de coupe, détail, Bamileke (Cameroun).

 

Masque royal kuk (Cameroun).

 

Masque anthropomorphe Okuyi, détail, Punu (Gabon).

 

 

Masque d'initiation kebul (Sénégal).

 

 

Après avoir découvert les chefs-d’œuvre archéologiques de la collection, la visite démarre sur les arts du Mali, notamment du pays dogon. Elle se poursuit sur les masques et la statuaire d’Afrique de l’ouest pour conclure sur un ensemble d’œuvres duBénin et du Nigeria.

Les arts du Cameroun, constitués grâce au Legs Harter, laissent ensuite place à un ensemble d’objets magiques du Congo. Puis, les célèbres gardiens de reliquaire Kota et Fang ouvrent la section sur les arts d’Afrique centrale et australe. Les poteaux funéraires de l’orient africain et les arts chrétiens d’Ethiopie terminent le parcours. La visite est ponctuée de nombreux films, textes et documents sur ces œuvres et leurs civilisations.

 

 

 

 

 

Statue androgyne (« roi-femme »), pré-dogon : Soninké/Djenenké, IXème- Xème siècle(Mali).

 

Masques dogons (Mali).

 

Métaux anciens (Gabon, Congo).

 

Planches de lit , Congo

 

 

Statuette, Tsonga (Afrique du Sud ou Mozambique).

 

 

 

 

 

 

Collier d'apparat guerrier 

 

 

 

Saint Georges cavalier. Église d'Abba Antonios (Éthiopie).

Ethiopie, prestige militaire , le Royaume d'Amhara.

 

 

 

 

 

 

Masques du Gabon et du Congo 

 

 

 

 

 

Pot à bière ukhamba, Zoulou (Afrique du Sud).

 

 

Appuie-tête, Zoulou (Afrique du Sud).

 

 

Récipient, Swazi (Afrique du Sud ou Swaziland).

 

Présentoir à calebasse anthropomorphe, Foto (Cameroun). 

 

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L'Afrique du Nord et Le Proche Orient

 

 

Paire de fibules berbères en argent (Maroc).

 

Pince à échardes touarègue (Algérie).

 

Tunique féminine de mariage berbère, détail (Égypte).

 

Costumes de mariage ,Velours de soie et fils d'or et Costume fils d'or et cannetilles (1880), Egypte , Le Caire.

 Costumes de circoncision, population coptes, Egypte , Le Caire.

 

 

 

Bracelet berbère en argent orné d'un cabochon de corail (Égypte).

 

Paire de fibules berbères en argent (Maroc).

 

Les Amériques 

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L'Asie 

 

Dossier Sesako d'un siège d'honneur papadon, Abung ,Indonésie

 

 

Vantail de porte de monastère Bouddhique, Birmanie. 

 

La section Asie présente des arts populaires et minoritaires, sur une période allant essentiellement du 19^e siècle à nos jours.

 

  

 

Panneau d'ancêtre mythique paiwan 

 

 

 

 

Tenture de temple, Krishna et les vachères, Inde . 

 

 

 

 

Siège cérémoniel , Osa Osa, Nias, Indonésie asiatique.

 

 

Coupe noix d'arec représentant un paon, Inde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Armure Baru Oroba , Nia, Indonésie asiatique

 

 

 

 

 

 

 
Certains voient dans ces masques une ressemblance avec le président Jacques Chirac 

 

 

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Le musée est née de l’idée de Jacques Chirac pour qui : « il n’existe pas plus de hiérarchie entre les arts et les cultures qu’il n’existe de hiérarchie entre les peuples. C’est d’abord cette conviction, celle de l’égale dignité des cultures du monde, qui fonde le musée du Quai Branly ». 

 

Les expressions « art primitif » ou « art premier », précédemment employées en histoire de l’art, étaient controversées car elles traduisaient une conception évolutionniste et ethnocentriste des sociétés humaines, qui tendait à faire passer les sociétés occidentales comme produisant un « art abouti » à la différence de celui des sociétés « extra-occidentales » considérées comme productrice d’un art plus archaïque.

 

Pour cela, l’appellation « Musée des Arts Premiers » a été abandonnée au profit de « Musée du Quai Branly ».

 

Et, en effet, ce n'est pas anodin si un bon nombre de peintres ont repris les faciès ou les corps trapus de ces arts "extra-occidentaux", comme, par exemple, Gauguin ou Picasso, le nabi japonisant Bonnard et, bien sûr, Basquiat.

 15 Juin 2021.

 

 ANNE VR(-_-)XXX