ÉGLISE SAINT THOMAS D'AQUIN, LE CLASSIQUE BAROQUE.
Photos Anne Vallery-Radot .
Classée monument historique, Saint-Thomas-d’Aquin est une église du 7 ème arrondissement place Saint-Thomas-d’Aquin, entre la rue du Bac et le boulevard Saint-Germain .
Elle est de style classique, d'inspiration baroque italien. La chapelle Saint-Louis est ajoutée en 1722, la façade n'est élevée qu'en 1765.
L’église du couvent des dominicains a été construite en 1631 sur l’ancien emplacement du jardin de la reine Margot. Elle n’est pas « orientée » et se trouvait alors dans l’axe d’une allée de tilleuls, face à l’Hôtel de Luynes, le couvent et l'église ont été démantelés en 1791.
La construction de l’église actuelle, a commencé en 1682 sur les plans de l’architecte Pierre Bullet.
L’église a été consacrée en 1683, sous le nom d’église Saint-Dominique par Monseigneur François Harlay de Champvallon.
En 1722 a commencé la construction du chœur des religieux, aujourd’hui chapelle Saint-Louis.
Une dizaine d'années plus tard, de 1735 à 1739, la construction du noviciat des dominicains, encore appelés jacobins, car leur première maison, un hospice, pour soigner les pèlerins de Compostelle, était rue Saint-Jacques, a été achevée.
Bas relief : La vierge donnant le rosaire à saint Dominique de Théodore Charles Bruyère 1867.
La façade du style jésuite Saint-Paul-Saint-Louis de la rue Saint-Antoine, ne fut achevé qu'en 1769 sur les plans du dominicain, le frère Claude.
Le tympan du fronton est une œuvre de François-Charles Butteux (1732-1788) : L'Arche de l'alliance et relief : Les Anges de Pierre Dumas XIX ème.
Le chœur de Saint-Thomas-d'Aquin
Au centre et au second plan : l'autel de la chapelle Saint-Louis qui date de 1722.
La peinture de l'autel est de Luc-Olivier Meson (1846-1920) : «Saint Louis rendant la justice sous le chêne»
Les peintures murales de part et d'autre de l'autel sont Merry-Joseph Blondel :
À gauche : «La Translation de l'Arche d'Alliance» ; à droite : «Le Grand prêtre Aaron bénissant le peuple de Dieu»
Sur les parois latérales, en grisaille : les vertus théologales et cardinales.
Sous la Révolution, l'ordre est dissout le couvent devient une fabrique d'armes .
L’église du couvent est érigée en paroisse en 1791, et est placée sous le patronage de Thomas d’Aquin.
Mais dans le contexte de déchristianisation qui régnait alors en 1793, les religieux sont expulsés.
L’église, devient en 1797, le temple de la Paix, qui est concédée aux « Théophilanthropes », puis au Club des Jacobins.
L’église est rendue au culte en 1803 et devient la paroisse Saint Thomas d’Aquin mais elle ne sera de nouveau consacrée, par Monseigneur Feltin qu’en 1950.
Le mur de l’abside de l’église s’étant effondré en 1722, les dominicains décident de créer leur propre choeur. Ils confient la réalisation de la « Transfiguration » sur le plafond de leur chapelle à François Lemoyne (à qui l’on doit le plafond du salon d’Hercule à Versailles). La statue de la chapelle de la Vierge est de Gilles Guérin (qui a réalisé les chevaux du bassin d’Apollon à Versailles).
En 1905 la famille Didron réalise les 3 verrières du choeur : vitraux-tableaux aux tons clairs représentant l’Assomption, les béatitudes et pour le vitrail central, la Trinité entourée des Saints : Pierre, Paul… Thomas, Dominique, Vincent de Paul, François de Sales et d’Assise… Sainte Geneviève, Sainte Clotilde, Saint Germain de Paris.
La plupart des oeuvres présentées dans l’église Saint Thomas proviennent des « rafles » de Napoléon : Saint Jérôme du Guerchin et l’Assomption de la Vierge de Salvatore Rosa, ou de commandes passées par l’État au début du XIXe à plusieurs « prix de Rome » : Picot « mort de Saphira », Pallière « Saint Pierre guérissant le lépreux » et Abel de Pujol « martyre de saint Etienne ». Blondel a tout d’abord peint le mur de la chapelle Saint Louis puis les chapelles latérales et la coupole en 1854. Tous ces artistes issus de « l’école de David » ont aussi participé au décor des plafonds du Louvre.
A droite, la statue de Sainte Jeanne d'Arc de Marcel Grattesat 1949
Chapelle latérale Saint-Dominique
Tableau de frère André : «Saint-Thomas d'Aquin en extase»
La chaire à prêcher qui date de 1814.
Coupole décorée (1815) par Joseph Merry Blondel ancien professeur à l' école des Beaux Arts et grand Prix de Rome (1781-1853).
La croisée du transept avec l'autel de la Vierge et une partie du chœur.
Vierge à l'enfant de Gilles Guérin 1660
L'orgue de tribune est dû au facteur Cliquot (1769), restauré par Dallery en 1802 et Cavaillé-Coll en 1861.
Au dessus de la porte : Saint Louis reçoit la couronne d'épines peint par Frère André XVIII ème siècle.
Une charmante église intimiste et élégante pleine des souvenirs pour ceux, qui comme moi, y ont été baptisés et y retrouvent toujours la paix.
ANNE VR(-_-)XXX
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