ANNE VALLERY-RADOT RUBRIQUES ART & CINÉ

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BASILIQUE SAINTE-MARIE-MADELEINE DE VEZELAY.

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 Photos Anne vallery-Radot

 

 

La basilique de Vézelay est une ancienne abbatiale française du XII ème siècle, du style Roman/Gothique, dans l'Yonne en Bourgogne-Franche-Comté.   

Haut lieu de la chrétientéVézelay est un lieu de pèlerinage important sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostell, en grande partie pour les reliques de Sainte-Marie-Madeleine qui se trouvent dans la crypte et qui lui ont donnés son nom.

 

 

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Le pignon de la façade extérieure sert de tympan aux voûtes du narthex et les baies de sa partie inférieure forment un jour qui procure de la lumière au narthex. Les rampants de ce pignon sont formés par deux courbes formant un arc brisé au lieu d'être rectilignes, ce qui est très rare. 

Les statues qui décorent la partie supérieure de ce pignon représentent, au sommet, le Christ assis, tenant le livre des Évangiles et bénissant ; deux anges portent une large couronne au-dessus de sa tête.

À la droite du Christ, se trouve la Vierge, à sa gauche Marie Madeleine. Enfin aux deux extrémités du groupe deux anges sont représentés.

Entre les fines baies de la façade situées dans la partie inférieure du pignon, et éclairant le narthex, on peut voir de grandes statues de saints : saint Jean l'Évangélistesaint AndréJean le Baptistesaint Pierresaint Paul et saint Benoît. 

 

 

En dessous, les portes du Narthex ou Avant-Nef avec le tympan du jugement dernier qui  fût exécuté en 1856 par le sculpteur Michel-Pascal, sous la direction de l'architecte Viollet-le-Duc.

 

 


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Le tympan du portail central, ou grand tympan du narthex, est un des plus grands chefs-d'œuvre de l'art sculptural roman en France. L'ensemble du tympan, linteau et voussures compris, se compose de cinquante-huit blocs de tailles très variables. Il mesure un peu plus de neuf mètres de large sur cinq mètres vingt-cinq de haut.

Il représente la création historique de l'Église, avec le Christ bénissant les apôtres et leur assignant la mission de convertir les nations.

Cette thématique est tout à fait unique dans l'art roman. Toute la scène est organisée autour du Christ en gloire. Ce dernier domine les autres personnages par sa taille. Celle-ci est en effet proportionnelle à l'importance des personnages représentés. 


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détail de la porte du narthex ou Avant-Nef 

Eugène Viollet-le-Duc qui donnait aux narthex le nom de « porches fermés », estimait que celui de Vézelay était « certainement une des œuvres les plus remarquables du Moyen Âge » .

 

 

Les travaux de ferronnerie ont été confiés à Pierre Boulanger qui réalisa toutes les pentures et serrures des portes à l'intérieur du narthex et de la porte extérieure d'accès à la nef latérale nord. 

 


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 Construit à la fin du XII ème siècle,  le chœur est de style gothique de transition, ou gothique primitif.

Son élévation est à trois niveaux : grandes arcades, triforium aveugle et fenêtres hautes. Légèrement plus étroit que la nef, il est baigné d'un flot de lumière et donne une grande impression de verticalité, ce qui contraste avec la moindre clarté et les lignes essentiellement horizontales de la nef.

Les voûtes ne reposent plus que sur les faisceaux des piles. Les épais murs porteurs, tels ceux de la nef romane, devenus inutiles, ont été remplacés par de grandes baies vitrées. 

 

 

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La structure du chœur s'inscrit dans la logique du symbolisme de la lumière, suivant l'idée que le Christ est la « Lumière du Monde ». En ce sens, ce chœur apparaît comme le parfait aboutissement de la construction de la basilique, et remplace fort avantageusement l'ancien chœur roman.

Le dépouillement est extrême, l'austérité est quasi totale. Pas de vitraux, pas de chapiteaux historiés, pas de mobilier tant soit peu luxueux. Par de grandes baies, une lumière abondante se répand et enveloppe tout.

Un symbolisme caché règne en ces lieux, et contraste avec l'enseignement fort explicite de la sculpture romane de la nef. Ainsi onze colonnes encadrent ce chœur ; elles représenteraient les onze apôtres rassemblés autour du Christ, lors de la Dernière Cène, après le départ de Judas. Ainsi encore, au triforium, un pilastre remplace les colonnettes jumelées au niveau de la deuxième travée à droite. Il s'agirait du symbole de Judas, la section carrée du pilastre symbolisant le Mal.

 

 


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En 1976 après plus de huit siècles, Hugues Delautre (1922-2008), l'un des pères franciscains chargés depuis 1966 de la desserte du sanctuaire de Vézelay, découvre que non seulement l'axe d'orientation de La Madeleine, mais aussi sa structure interne, ont été déterminés en tenant compte de la position de la terre par rapport au soleil. Chaque année la fête de Jean-Baptiste révèle les dimensions cosmiques de cette église : au plein midi du solstice d'été, quand le soleil est en culmination par rapport à la terre, la lumière venue des fenêtres sud projette des flaques lumineuses qui s'établissent dans le plein milieu de la nef avec une rigoureuse précision.

 


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Construit en même temps que le chœur, c'est-à-dire pendant les dernières années du XII ème siècle, en style gothique primitif, le transept n'est pas très large.

Son élévation est similaire à celle du chœur et comporte donc trois niveaux (grandes arcades, triforium et fenêtres hautes). Chaque croisillon comprend deux travées, qui sont dissymétriques au sud : la première travée possède une baie géminée au niveau du triforium, tandis que la seconde n'a qu'une baie simple ; de plus, seule la première travée comporte une grande arcade. Chacune des travées du transept (nord et sud) possède des voûtes quadripartites.

 

 

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La crypte est couverte de voûtes d’arêtes supportées par deux files de colonnes qui déterminent trois vaisseaux de sept travées.

Elle est couverte de voûtes d'arêtes qui retombent sur douze colonnes de grosseur inégale.

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La Crypte a une première partie romane communément attribuée à la campagne d’Artaud. Elle compte trois travées délimitées par six colonnes. Une seconde partie fut réalisée durant l’abbatiat de Gautier à une époque contemporaine de l’érection du transept actuel, entre 1207 et 1216, et s’étend dans le prolongement de la première, à l’orient. Elle mesure 19 mètres de long sur 9 mètres 20 de large.

 

 

 

 

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 Les reliques de Sainte-Marie-Madeleine.

 

En 1265 comme un doute persistait sur les reliques de Sainte -Marie-Madeleine, elles furent examinées : « … sous le grand autel, un coffre de métal, carré long, qui renfermait quelques reliques enveloppées dans deux voiles de soie, avec une certaine quantité de cheveux de femme… » et une lettre d’un roi Charles, certifiant que « dans ce coffre est renfermé le corps de la bienheureuse Marie-Magdeleine ». (Acte dressé par Gui de Mello, évêque d’Auxerre et Pierre, évêque de Panéade.)

Saint Louis reconnut officiellement les reliques et se rendit à Vézelay pour leur élévation en 1267. 

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Vue de la haute colline, nommée « colline éternelle », ce haut lieu de la chrétienté du Moyen Âge est absolument magnifique . 

 

Établie au IXe siècle comme abbaye bénédictine, l’église deviendra  célèbre au milieu du XIe siècle quand les rumeurs qu’elle détenait les reliques de Sainte-Marie-Madeleine se sont répandues.

La basilique Sainte-Marie-Madeleine est un chef-d'œuvre de l'art roman bourguignon tant par son architecture que par ses chapiteaux et son portail sculptés. 

La Révolution et ses conséquences ont provoqué la disparition de la majeure partie de l'abbaye, construite entre 1120 et 1150, à l'exception de l'église abbatiale. Celle-ci, dans un état proche de la ruine, fut le premier chantier de restauration mené par Eugène Viollet-le-Duc, un des pères de la restauration monumentale, qui réussit à sauver l'édifice (1839-1848) en reconstruisant une partie de ses voûtes.

La basilique fait l’objet d’un classement et figure sur la première liste des monuments historiquescelle de 1840. En 1979, elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

 

 

ANNE VR(-_-)XXX



27/07/2022
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