LE CUBISME, BRAQUE, PICASSO,DELAUNAY,DUCHAMPS ET LES AUTRES.
« Nous savons tous que l’Art n’est pas la vérité. L’art est un mensonge qui nous permet d’approcher la vérité, du moins la vérité qui est discernable. L’artiste doit connaître la manière de convaincre le public de l’entière vérité de ses mensonges » (Georges Braque 1923)
S’il est un peintre dans ce XX eme siècle qui incarne « l’honneur de la France » comme le disait Malraux, c’est bien Georges Braque.Intime de Picasso, Derain, Apollinaire, Gris, Laurens, Léger, Satie,Reverdy, de Staël ,marie Laurencin et de bien d’autres noms célèbres, il est au centre des révolutions culturelles qui ont ébranlé le siècle.
Braque ,Matisse et Dufy font partie ,pour moi, des peintres qui ont introduit la notion du temps et de l'analyse de ce que leurs yeux 'voyaient " et "reconstruisaient ".."Decomposition " et recomposition "ou "cubisme analytique", pour Braque la perspective est bi -dimensionnée et le travail de certains tableaux me fait penser aux éclats d'un diamant de par les nombreuses facettes qu'il présente et les superpositions.
Ce que j'aime aussi c'est l'introduction de matériaux étrangers comme le papier ou les journaux qui symbolise "le cubisme synthétique" pour lequel j'ai une préférence .
J'ai beaucoup entendu parler de Braque par mon père Jacques Vallery-Radot et ses amis Isorni et Latapie qui reconnaissaient son travail comme essence même de l'évolution de la peinture du xx eme siècle .
De Braque j'admire et j'aime les peintures ,les sculptures et les bijoux mais surtout son audace et son expression qui amorce le "surréalisme";
Héritier des impressionnistes ,amoureux des fauves et marié au cubisme ;
En refusant l'abstraction, au contraire, Braque introduit encore du papier dans ses aplats .Braque est un orfèvre de sa peinture et sa liberté d'expression prouve que poursuivre ses propres idées sur l'art mène souvent au chef d'oeuvre et parfois au génie .
ANNE VR (-_-) xxx
"l'art et la vie ne font qu'un" a dit Braque et c'est ,lui aussi ,qui a dit"j'ai le souci de me mettre à l'unisson avec la nature bien plus que de la copier"et "J'aime la règle qui corrige l'émotion mais j'aime l'émotion qui corrige la règle"....
Georges Braque
Georges Braque, est né à Argenteuil le et mort à Paris le
En 1890, sa famille s'installe au Havre et en 1893, Georges Braque entre au lycée. Mais il n'a aucun goût pour l'étude, il est fasciné par la vie du port. Il s'inscrit tout de même dans la classe de Courchet à l’École supérieure d'art du Havre, dirigée par Charles Lhullier de 1897 à 1899 et il prend en même temps des leçons de flûte avec Gaston Dufy, le frère de Raoul Dufy ,la famille Dufy étant aussi au Havre .
En 1901, il fait son service militaire au 129 eme régiment d'infanterie du Havre. À son retour, avec le consentement de ses parents, il décide de se consacrer entièrement à la peinture.
Il revient à Paris en 1902, s'installe à Montmartre rue Lepic en octobre, et entre à l'Académie Humbert, boulevard de Rochechouart.C'est là qu'il rencontre Marie Laurencin qui devient son amie et sa confidente ,c'est Braque qui croit en elle et la pousse a poursuivre la peinture .
Marie Laurencin qui est également passé du fauvisme au cubisme .
En 1905 il étudie les impressionnistes au musée du Luxembourg dont la collection est essentiellement composée du legs de Gustave Caillebotte, il va aussi dans les galeries de Durand-Ruel et de Vollard
C'est sa période Fauve pendant environ deux ans .
Braque est installé dans un atelier face au théâtre Montmartre.C'est aussi cette année là qu'il expose au salon d'Automne avec ses amis fauves Matisse et Derain .
Après avoir été ,comme Raoul Dufy, influencé par Matisse et le fauvisme, Braque comprend l'importance de Cezanne et s'installe dans le midi pour suivre ses traces en peignant beaucoup de natures mortes et de paysages .
Braque s'imprègne aussi des figures des masques nègres dont il possède plusieurs exemplaires. « Les masques nègres m'ont ouvert de nouveaux horizons. Ils m'ont permis d'entrer en contact avec l'instinctif ».
Et c'est ensemble que Braque et Dufy vont peindre les paysages de L'Estaque (prés de Marseille) Braque avec des maisons en forme de cubes que Matisse qualifie de cubistes, particulièrement typées dans le tableau "Maisons à l'Estaque. en 1909
En 1910 Braque rejoint Picasso à Sorgues et il loue la villa de Bel-Air. Les papiers collés de Braque font alors leur apparition .
C'est une très grande découverte qui sera reproduite par de nombreux peintres : Juan Gris, Henri Laurens, Fernand Léger, Albert Gleizes. Les papiers sont des compositions, à ne pas confondre avec les collages que Braque réalise plus tard.
La mobilisation de Braque sur le front en 1914 interrompt brutalement la carrière du peintre. Il est affecté au 224em régiment d'Infanterie comme sergent et envoyé dans la Somme à Maricourt ,secteur où le régiment de Braque (devenu lieutenant Braque) restera trois mois avant d'être déplacé en Artois, au nord d'Arras,.
Vers 1919, alors que le cubisme triomphe, alors que Gleizesn, Metzinger,, Maurice Raynal lui découvrent des raisons, des lois, des limites, Georges Braque déclarera : « Il y a longtemps que j'avais foutu le camp. Ce n'est pas moi qui ferais du Braque sur mesure. »
Cubisme= Mouvement de 1907 à 1921
Picasso
Picasso
Sonia Delaunay
Sonia Delaunay
Sonia Delaunay
Fernand Léger
Fernand Léger
Fernand Léger
Marcel Duchamp
Marcel Duchamp
Man Ray et Marcel Duchamp jouant aux échecs
Lioubov Popova
Lioubov Popova
"Juan Gris est alors le seul peintre cubiste dont Braque reconnaissait la valeur en dehors de Picasso ; il disait des autres : « Ils ont cubisté les tableaux, ils ont publié des livres sur le cubisme, et tout cela naturellement m'éloignait de plus en plus d'eux. Le seul qui ait poussé les recherches cubistes avec conscience à mon sens, c'est Gris.
Juan Gris
Juan Gris
Juan Gris
En 1925, Braque s' installe à Montparnasse, rue du Douanier, dans une maison-atelier construite sur les plans d'Auguste Perret. Il épouse Marcelle Lapré,en 1926 avec laquelle il vivait depuis 1912. Il a pour voisins Louis Latapie et Roger Bissière,dans cette rue qui porte aujourd'hui son nom : rue Georges-Braque
Le célèbre gueridon rouge 1928
Les formes naturalistes et abstraites prennent une nouvelle ampleur avec les variations sur Le Guéridon à partir de 1928, année où le couple Braque achète une maison à Varengeville en Haute-Normandie.
Sur les falaises du Pays de Caux l'architecte américain Paul Nelson construit une maison et un atelier pour le peintre.
1930 les nappes
La première rétrospective de Braque à la Kunsthalle de Bâle en 1933 en Suisse, marque le début de la reconnaissance nternationale du peintre elle sera suivie en 1934 par « Braque récent paintings » à la Valentine gallery de New -York, ouverte en 1937 par le galeriste allemand Curt Valentin.
Selon Frank Elgar : « C'est pendant les années 1930 que Braque peint ses natures mortes les plus concentrées et les plus savoureuses. Ses falaises, ses barques échouées, ses figures double face (...) témoignent de sa période la plus heureuse. Mais le péril le guettait à partir de 1940 »
De 1939 à 1940,Braque et sa femme sont à Varengeville; Joan Miró a loué une maison près de celle de Braque . « Les deux peintres entretiennent une relation d'amitié et de confiance,sans que le voisinage d'alors et l'amitié de toujours n'ait pas fait dévier d'un millimètre le chemin de l'un et de l'autre »
Braque a invité son ami catalan à utiliser le procédé du papier à report,une technique d'impression pour la lithographie.
Miro et ses lithographies
À Varengeville, à cette époque se trouvent aussi Georges Duthuit, Alexander Calder , le poète Raymond Queneau et l'architecte Paul Nelson.
Braque se concentre sur les sculptures ,les intérieurs noirs et les instruments de musique .
Plus tard Braque se tient à l'écart de l'épuration. Il n'adhère pas au Parti communiste français malgré les démarches répétées de Picasso et de Simone Signoret. Il se tient aussi à l'écart de Picasso dont il apprécie de moins en moins l'attitude et que Maïa Plissetskaïa qualifiera plus tard de hooligan.
Il décline l'invitation à séjourner à La Californie de Cannes,choisissant plutôt d'habiter chez son nouveau marchand parisien Aimé Maeght à Saint-Paul- de- Vence.
À partir de 1949, le peintre commence sa série des Ateliers, une suite de huit toiles sur le même thème, en état d'inachèvement perpétuel.
Braque était bel homme, il a été photographié par Robert Doisneau à Varengeville, dans diverses situations : à la campagne, dans son atelier aussi. Le peintre a également été portraituré par Man Ray qui l'a photographié souvent de 1922 à 1925 et dessiné par son ami Giacometti.
Georges Salles, directeur des musées de France, passe commande en 1952 à Georges Braque d'une décoration pour le plafond de la salle Henry II du musée du Louvre qui date de 1938 et qui va être rénové. Le sujet choisi par le peintre : Les Oiseaux .
l'œuvre de Braque annonce l'oiseau profilé de À tire d'aile,Centre Pompidou, Paris, l'apothéose du travail du peintre sur les oiseaux.
.<<.. j'ai vu passer de grands oiseaux. De cette vision, j'ai tiré des formes aériennes. Les oiseaux m'ont inspiré . Le concept même, après le choc de l'inspiration, les a fait se lever dans mon esprit,ce concept doit s'effacer pour me rapprocher de ce qui me préoccupe : la construction du fait pictural »
Les Métamorphoses ont inspiré la Haute couture, en particulier Les Oiseaux.
En 1988, Yves Saint Laurent a présenté sa « collection Braque »avec des robes ailées dont on peut voir un exemplaire sur une photographie de Jean-Marie Périer où le couturier apparaît avec Carla Bruni portant une robe blanche à ailes d'oiseaux.
Carla Bruni était l'un des deux mannequins qui ont présenté la collection Braque.
L'autre était le premier mannequin noire : Katoucha Niane
Georges Braque a également créé des vitraux : sept pour la chapelle Saint-Dominique et le vitrail représentant un arbre de Jessé à l'église paroissiale Saint-Valéry de Varengeville-sur-Mer en 1954 ainsi que la sculpture de la porte du tabernacle de l'église d'Assy en 1948.
La dernière exposition de son vivant en France a lieu au Musée des arts décoratifs de Paris et présente ses bijoux du 22 mars au 14 mai 1963.
Il meurt le 31 août 1963 à Paris. Alberto Giacometti, qui est venu dessiner son portrait funéraire, a écrit : « Ce soir tout l'œuvre de Braque redevient pour moi actuel (..). De tout cet œuvre,je regarde avec le plus d'intérêt, de curiosité et d'émotion les petits paysages, les natures mortes, les modestes bouquets des dernières années, des toutes dernières années »
Des funérailles nationales ont lieu pour l'artiste le 3 septembre. André Malraux prononce son éloge funèbre devant la Colonnade du Louvre.
Georges Braque est enterré le lendemain au cimetière marin de Varengeville -sur -Mer.
ANNE VR(-_-)XXX
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