ANNE VALLERY-RADOT RUBRIQUES ART & CINÉ

ANNE VALLERY-RADOT RUBRIQUES ART & CINÉ

CATHÉDRALE NOTRE DAME, ART GOTHIQUE: FRANCIGENUM OPUS

 
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L'art gothique ou art français ,en latin francigenum opus, est une période artistique s'étendant sur environ quatre cents ans, qui s'est développée à partir de la seconde partie du Moyen Âge en France puis en Europe occidentale, d'abord illustré par l'architecture, la sculpture qui remplace les fresques, la peinture sur bois, le vitrail, et l'enluminure.

 

Le style évolue dans le temps :

gothique dit « primitif » XXII ème siècle 

 le gothique « classique » 1190-1230 environ

le gothique « rayonnant » .1230 - .1350

 le gothique « flamboyant » XV e / XVI e siècle

 

 

 

 

 

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Cette période est précédée par l'Art Roman et suivie par la Renaissance .

 

 

 

 

 

Le terme « gothique » n'apparaîtra qu'à partir de la Renaissance,utilisé par les artistes italiens Antonio Averlino et Giorgio Vasari, pour désigner un art du Moyen Âge qu'ils jugeront de leur point de vue barbare et grossier.

 

 

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Les cathédrales gothiques sont vastes et complexes. Elles sont recouvertes en utilisant une nouvelle technique architecturale : celle de la voûte sur croisée d'ogive. Une voûte sur croisée d'ogives est une voûte formée de deux arcs qui se croisent en diagonales. Cette technique est une caractéristique de l'architecture gothique. 

 

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Voute sur croisée d'ogive 


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Les cathédrales gothiques sont très élevées car le poids des pierres ne repose pas sur deux piliers, mais sur quatre piliers. Pour soutenir le poids des voûtes sur croisée d'ogive, on a utilisé la technique des arcs-boutants. Un arc-boutant est l'élément d'appui en forme de demi-arc situé à l'extérieur de l'édifice ; il repose sur un contrefort et soutient le mur là où s'exercent les plus fortes poussées des voûtes sur croisées d'ogive. Les constructeurs cherchèrent à annuler le poids des ogives par des arcs-boutants cachés dans la couverture de l'édifice, puis par un support extérieur sur un contrefort. Les arcs-boutants paraissent nécessaires dès la construction pour les édifices du premier art gothique qui ont adopté une élévation à trois niveaux. Les vitraux de ces cathédrales sont colorés et apportent plus de lumière que les cathédrales de l'art roman.

 

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Les matériaux sont multiples :

 

la pierre, d'abord, en fonction des régions granite, le grès, le calcaire, le marbre, l'albâtre, mais aussi l'ivoire et le bois,

le fer viendra un peu plus tard avec le marteau hydraulique.

 

 

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-L'ivoire

Dans l’histoire de la sculpture go­thique, les ivoires tiennent une place de choix. A partir du milieu du XIIIe siècle se multiplient les chefs-d’œuvre dans un matériau goûté par les meilleurs artistes de l’époque. Les grandes statuettes de Vierges à l’Enfant, celles provenant des trésors de la Sainte-Chapelle ou de Saint-Denis, les célèbres groupes du Lou­vre, la Descente de croix ou le couronnement de la Vierge pour ne citer qu’eux, témoignent avec éloquence d’un art parvenu à sa pleine maturité.

 

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-Le Bois :

En 1196, à la mort de Maurice de Sully qui fit bâtir la cathédrale de Notre Dame de Paris , le chœur est recouvert d'une charpente faite de bois d'arbres abattus dans les années 1160 ou 1170. Dans son testament, le prélat laisse la somme de cinq mille deniers pour terminer le toit.

Entre 1220 et 1240, une nouvelle charpente en chêne est posée. En raison du très grand nombre de poutres, celle-ci est familièrement appelée « forêt de Notre-Dame »

 

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Il est très intéressant de consulter la totalité des croquis d'architecture du carnet de Villard de Honnecourt , un maitre d'oeuvre du XIII ème siècle sur Wikisource ou à la Bibliothèque Nationale 

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-La pierre 

Les calcaires tendres, notamment des « lambourdes », ont été utilisés pour l'intérieur des murs et pour l'architecture abritée, comme les voûtes ou les arcades des tribunes.

En revanche les calcaires coquillers durs (calcaires à cérithes, des coquilles coniques de gastéropodes fossilisées qui se sont déposées près du littoral au Lutétien), issus des « bancs francs » dans les carrières, ont été utilisés pour les pierres exposées à l'extérieur, ainsi que pour les assises des fûts des grosses colonnes à l'intérieur, qui doivent supporter du poids.

Les calcaires lutétiens des carrières de Paris étaient réputés au Moyen Âge et exportés loin de Paris, en particulier le liais pour la sculpture gothique. On en retrouve àChartres et à Auxerre par exemple.

 

 

La cathédrale est essentiellement bâtie en pierre de taille provenant des anciennes carrières de Paris, situées dans le 5 ème arrondissement dans un premier temps (lors de la construction du chœur), puis plutôt dans le 12 ème arrondissement et à Charenton (lors de la construction de la nef).

On y exploitait des formations calcaires de grande qualité : les calcaires du Lutétien, datant de 40 à 46 millions d'années, très caractéristiques de l'architecture de toute la région parisienne.

Les calcaires lutétiens ne sont pas présents partout, ils forment un étage géologique de quelques mètres d'épaisseur seulement à Paris, constitué de couches superposées et aux propriétés (texture, dureté) forts différenciées d'un banc à l'autre, et dont une partie seulement est utilisable.

À l'époque gothique, on utilisait ces pierres depuis déjà plus d'un millénaire, depuis l'époque gallo-romaine, et on disposait donc d'une bonne connaissance des propriétés et du comportement de chacune des variétés vis-à-vis du vieillissement et des intempéries. Cette expérience a été mise à profit pour la construction de la cathédrale.

 

 

 

 C'est à Saint-Denis que se manifeste avec évidence cet esprit Gothique . Pourtant, la voûte sur croisée d'ogives était employée depuis la fin du XI ème siècle en Angleterre et en Normandie, et l'arc brisé était d'un usage courant dans la Bourgogne romane.

La création de l'art gothique tient à ce que, par le moyen de techniques éprouvées et associées, Saint-Denis exprime un style nouveau de légèreté, de lumière et de clarté logique, qui rompt avec la robustesse, le schématisme et parfois la confusion de l'art roman. 

 

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Basilique Saint Denis

 

 

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Basilique Saint Denis 

 

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Basilique Saint Denis 

 


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 Basilique Saint Denis 

 

La basilique Saint Denis est la plus grande nécropole royale d'Europe , en effet le martyr Saint Denis, selon la légende y serait enterré , et les Rois voulaient être enterré à ses cotés .De Dagobert à Louis XVIII , 42 Rois , 32 Reines , et 63 princes et princesses y reposent.

Contemporain de Saint-Denis, le portail royal de Chartres, mieux conservé que la façade de l'abbatiale de Suger, montre dans une majesté grandiose et dans une composition rigoureuse la plénitude de la vision gothique dans la sculpture. 

C'est une vaste synthèse iconographique, le « miroir du monde », selon l'expression d'Émile Mâle, reprise des auteurs du XIII ème siècle où toutes les images de l'univers céleste et terrestre s'ordonnent hiérarchiquement autour du Christ triomphant, dans un accord parfait avec la structure architecturale des portes. 

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 Cathédrale de Chartes 

 

 

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Cathédrale de Chartres portail royal

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La Cathédrale de Chartes contient le plus grand trésor statuaire de France , environ 4000 sculptures . Et une relique sacrée de la Sainte Vierge Marie .

 

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Cathédrale de Chartes 

 

 

 

 

Notre-Dame de Paris appartient aussi dans son ensemble à cette époque. Primitivement dotée de quatre étages, couverte de voûtes sexpartites, elle a abandonné l'alternance au profit d'une continuité plus sobre des travées. Dans cette église, on projette de construire la nef en l'étayant d'arcs-boutants. Ce système de contre-butement, typiquement gothique, a d’abord été expérimenté à Mantes, à Saint-Remi de Reims, peut-être à Saint-Germain-des-Prés, mais c'est à partir des années 1180 qu'on comprend tout le parti qu'on peut en tirer pour supprimer les tribunes et accroître encore la lumière intérieure par l'agrandissement des fenêtres haute

 

 

Le gothique rayonnant se manifeste à Notre-Dame de Paris dans les chapelles latérales et aux deux roses du transept, à meneaux « rayonnants », œuvres de Jean de Chelles et de Pierre de Montreuil. Il apparaît aussi au transept et à la nef de Saint-Denis ainsi qu'à la cathédrale d'Amiens, commencée en 1220 par Robert de Luzarches. Dans cet édifice, la nef rompt avec les proportions chartraines ; l'évolution est plus nette au chevet bâti par Thomas et Renaud de Cormont : le triforium s'y ajoure, se couronne de gables, se mêle au réseau des fenêtres.

 

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 Notre Dame de Paris 

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Notre Dame de Paris 

 

 

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Notre Dame de Paris 

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Notre Dame de Paris comporte trois portails :

Au centre le portail du jugement dernier 

A gauche le portail de la Vierge 

A droite le portail de Sainte Anne 

 

 

 

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Notre Dame de Paris portail du jugement dernier 

 

 

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Notre Dame de Paris portail de La Vierge 

 

 

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Notre Dame de Paris portail Sainte Anne 

 

 

La Sainte-Chapelle de Paris (1241-1248) est sans doute l'exemple le plus connu de cet art.C'est à la fois un édifice et un reliquaire. L'étage supérieur n'est plus qu'un espace unique, ouvert de toutes parts à la lumière ; il faut un effort pour retrouver dans la succession des fenêtres la structure architecturale.

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Le roi Louis IX , dit Saint Louis ,décide en 1241 de construire cet immense reliquaire pour accueillir en son sein le trésor des reliques de la Passion acquis à Constantinople : parmi elles, la couronne d’épines du Christ et deux fragments de la Vraie Croix.

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La Couronne du Christ est aujourd'hui à ND de Paris , ci dessous au centre . 

 

 

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Œuvre de piété, œuvre de prospérité, mais aussi œuvre politique, ce monument n’est pas destiné à devenir un sanctuaire ou un lieu de pèlerinage mais une chapelle à usage privé et privilégié dans le cadre du Palais Royal de la Cité au XIIIe siècle. Le maître d’œuvre de l’édifice a longtemps été associé à Pierre de Montreuil, dont on est certain qu’il a conduit les travaux du transept de Notre-Dame de Paris à partir de 1258 ; mais en l’absence de documents d’archive sur la construction de la Sainte Chapelle, cette hypothèse est aujourd’hui abandonnée.

 

Construite au XIIIe siècle dans l’enceinte du Palais de la Cité, alors principal lieu de résidence de saint Louis avec Vincennes, la Sainte-Chapelle vient remplacer l'ancienne chapelle Saint-Nicolas. Située en vis-à-vis de Notre-Dame sur l’Ile de la Cité, la symbolique était forte ; la cathédrale, siège de l’évêque symbolise le pouvoir spirituel tandis que le Palais de la Cité représente le pouvoir temporel. La Sainte-Chapelle est aujourd’hui enserrée dans le palais de Justice de Paris et constitue l'un des derniers vestiges du palais de la Cité avec la Conciergerie. C’est aujourd’hui le troisième monument du Centre des monuments nationaux le plus visité après le Mont Saint-Michel et l'Arc de triomphe de l'Étoile. 

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La Sainte Chapelle de Paris 

 

En même temps que l'architecture, la sculpture évolue. Dans la flore des chapiteaux apparaissent des feuillages et des fleurs directement inspirés de la nature (Notre-Dame de Paris, Sainte-Chapelle, cathédrale de Reims). Les statues s'animent, s'isolent et se font expressives : apôtres à l'intérieur de la Sainte-Chapelle, saint Joseph et l'ange au sourire de Reims.

 

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 La Cathédrale Saint Remi de Reims 

 

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Saint Remi de Reims , la cathédrale ou fut Baptisé Clovis et les Rois de France sacrés.

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La sainte ampoule ayant servie pour le baptême de Clovis et ses huiles servaient à bénir les Rois lors de leurs sacres .

 

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Saint-Remi de Reims illustre particulièrement la recherche de lumière, multipliant les fenêtres à la façade et au chevet, creusant les murs de passages et faisant jouer les colonnes pour accentuer la plasticité des formes.

Le mur, qui fait alterner pénombre et luminosité, devient diaphane, selon l'expression de Hans Jantzen. Ce mur « modelé » reparaît aux transepts de Noyon et de Soissons, et essaime vers l'Angleterre et vers la Bourgogne jusqu'à Lausanne.

 

 

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L'Ange du sourire de Reims 

 

 

 

Ces sculptures eurent un grand succès et une suite : par exemple avec la Vierge dorée du transept d'Amiens, aux portails de Bourges, à Strasbourg dans les statues de l'Église et de la Synagogue, des Vierges sages et des Vierges folles, à Mayence et, au-delà du Rhin, avec le Cavalier de Bamberg et, à un degré moindre, à Naumburg dans les célèbres statues des fondateurs. La beauté de ces sculptures s'exprima avec une rare délicatesse dans les ivoires parisiens.

 

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 La Vierge Dorée d'Amiens 

 

 

 

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La cathédrale de Sens est le premier grand édifice entièrement gothique construit dans le milieu du siècle. Elle utilise les voûtes d'ogives sexpartites, mises au point en Normandie dès les années 1120, et emploie l'alternance des supports, colonnes jumelles et piles composées. Son élévation est à trois étages, comme, plus tard, les cathédrales du XIIIème siècle. Dépourvue de transept à l'origine, sa relative simplicité contraste avec la complexité des édifices de la seconde moitié du siècle.

 

 

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Cathédrale St Etienne de Sens 


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Cathédrale St Etienne de Sens 

 

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ND de Paris 

 

Les  gargouilles (du latin garg-, gorge, et de l'ancien français goule, gueule) servent de gouttières (Les chimères font leur apparition seulement après la révolution avec Violet Le Duc ,à qui l'on doit aussi la flèche et son haut travaillé comme de la dentelle et finissant avec le coq contenant des reliques saintes , un paratonnerre spirituel).

La partie saillante de la gouttière est destinée à faire écouler les eaux de pluie à une certaine distance des murs. Ce type d'ouvrage sculpté, généralement en pierre, est souvent orné d'une figure animale ou humaine typique de l'art grotesque roman puis surtout gothique

 

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Le mobilier est en principe sculpté de rinceaux et d'entrelacs rappelant l'enluminure et le travail du métal en Angleterre à cette même période. Comme dans la construction des édifices religieux, le goût est à la transparence, aux percées. Les objets mobiliers royaux, les seuls à avoir été conservés, sont des créations de bois travaillées de manière minutieuse. 

 

 

 

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La sculpture funéraire devient figurative

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La sculpture d'objets somptuaires, c'est-à-dire des objets précieux de petite taille pouvant être transportés connaît un essor inégalé durant toute la période médiévale.

 

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La peinture française de cette époque fut dominée par l'art du vitrail à Chartres, à Bourges ou à la Sainte-Chapelle

 Le style roman utilisant l'arc en plein cintre ne permet que des ouvertures limitées, favorisant les jeux de contraste entre ombre et lumière et se caractérise essentiellement par de petits vitraux en assemblage de médaillons carrés ou circulaires, les scènes étant bordées de riches motifs végétaux (acanthes, fleurons, feuilles, pétales, motifs perlés)

 

 Le foyer du vitrail médiéval au plomb se trouve d'abord en France, notamment à la basilique Saint-Denis au IX ème siècle, ou encore à Auxerre ou à Reims.

 

 

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Les Rosaces de ND de Paris :

 

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Le pape Grégoire le Grand ayant mis en avant la fonction pédagogique de l'image qui se déploie dans les églises, et les canons du concile de Rome de 1050 ayant rappelé la mission d'instruire et de moraliser de l'Église, les œuvres sculptées et les fresques à l'intérieur des édifices romans retracent la suite des événements bibliques.

Lorsque les baies se multiplient et gagnent en importance à l'époque gothique, la fonction pédagogique des fresques perd de son importance, au profit des sculptures et des vitraux.

Comme l'œil doit effectuer un effort pour voir les motifs figuratifs des vitraux qui se situent à tous les niveaux de l'église, de plus en plus haut, les artistes les déforment volontairement afin de les rendre accessibles aux croyants

 

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 La Sainte Chapelle de Paris 

 

 

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Notre Dame de Paris 


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Notre Dame de Paris 


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Notre Dame de Paris 


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Notre Dame de Paris 


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 Notre Dame de Paris 

L'ordre cistercien, en pleine expansion, exporte l'architecture gothique vers l'Italie, à Chiaravalle Milanese ou à Fossanova, vers l'Allemagne, à Eberbach ou à Maulbronn, vers l'Espagne, à Poblet ou à Veruela, vers le Portugal, à Alcobaça, vers l'Angleterre, à Fountains Abbey ou à Rievaulx.

L'utilisation du marteau hydraulique, développé par les moines cisterciens de l'abbaye de Fontenay en 1220, permet de fabriquer des barres de plus de 3 cm d'épaisseur (ce que ne pouvaient pas faire les forges à bras) et augmente fortement la productivité. Il devient alors possible de produire les dizaines de tonnes de fe nécessaires à la construction d'une cathédrale (tirants,chaînagesbarlotières des vitraux).

 

Les moines enluminaient les livres rédigés par des moines copistes. La technique de l'enluminure comporte trois activités : l'esquisse, le mélange des pigments de couleurs avec la colle animale et le coloriage par couche.

Une fois le parchemin prêt à être utilisé, l'enlumineur réalise son dessin à l'encre. Le dessin achevé, il place les feuilles d'or et après pose la peinture. En tout dernier, il vient cercler les zones peintes avec un trait de contour pour plus de netteté. Certains détails peuvent être apportés avec du blanc pour faire ressortir les couleurs.

 

 

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Les Cisterciens, en Bourgogne et en Champagne, utilisent de bonne heure l'arc brisé et la voûte sur croisée d'ogives. L'abbatiale de Pontigny, dans l'Yonne, en demeure un des meilleurs exemples.

 

 

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L'abbaye de Pontigny est un ancien monastère de l'ordre cistercien. Fondée en 1114, au nord de la Bourgogne, aujourd'hui dans la commune de Pontigny, dans le département de l'Yonne (France), elle est la deuxième des quatre premières filles de Cîteaux.

 

 

 

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 L'abbaye de Pontigny

 

 

 

 

Mais, indépendamment des fondations cisterciennes, l'Angleterre élabore rapidement une nouvelle architecture. L'art gothique apparaît au chœur de la cathédrale de Canterbury, construit en 1175 sous la direction de Guillaume de Sens. Le chœur de Chichester, la cathédrale de Lincoln, à l'aube du XIII ème siècle ., montrent des caractères proches de l'art normand, mais y ajoutent la polychromie des marbres noirs de Purbeck sur fond de calcaire blanc, accentuent la profondeur des murs et adoptent des plans très allongés, le plus souvent à chevet plat. La tour-lanterne, comme en Normandie, domine au-dessus des longues toitures, où les arcs-boutants se dissimulent volontiers, à l'inverse des contre-butements français. La cathédrale de Salisbury, commencée en 1220, consacre ce nouveau style.

 

 

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La cathédrale de Canterbury en Angleterre 

 

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La transition entre l'art roman et l'art gothique est imprécise puisque les deux notions datent respectivement du XII ème et du XVI ème siècle.

Mais nous pouvons voir dans les prémices de ce style une peinture plus sombre et émotionnelle que dans la période précédente.

Elle représente notamment le début de la peinture profane, c'est-à-dire la peinture dont les sujets ne sont pas religieux. La peinture gothique s'est développée en Occident (vers 1200 en FranceAllemagneAngleterre…) puis a pris son essor enItalie vers 1300 avec la pré-Renaissance du Trecento et les Primitifs italiens.

 

 

L’art gothique est avant tout un courant au service de la religion chrétienne. Les images créées à l’époque véhiculent en permanence un message eschatologique(l’espérance de vie est, à l’époque, d’une trentaine d’années) dans le but d’éduquer les fidèles qui ne savent ni lire ni écrire.

L’art gothique transmet un ensemble de règles civiques et morales ; cela sert à conserver l’équilibre social. Il doit être simple et accessible à tous.

 

 

Peindre pendant la période gothique se pratique sur quatre principaux supports :

  • Les livres d'heures (livres de prières) : ils contiennent des miniatures et des enluminures qui servent à la méditation/contemplation/dévotion privée. Chaque illustration délivre un message. Ces livres étaient des miroirs princiers idéaux.

  • Les retables : ce sont des tableaux peints ou sculptés qui ornent le dessus des autels des églises. Ils sont apparus au XIII ème siècle. Les retables à plusieurs panneaux sont dits diptyquestriptyques ou polyptyques.

  • Les fresques : elles ornent de grandes structures, notamment les voûtes des églises.

L'artiste gothique cherche « son inspiration dans la vie ». Il y a plus de sentiments dans les œuvres gothiques que dans les œuvres romanes. Parallèlement, la culture bourgeoise a amené une nouvelle élégance dans l'art. Il y a plus de détails narratifs, de fraîcheur, de couleur, de luminosité… : les techniques sont plus « raffinées ».

 

 

 Le réalisme dans le traité des personnages n'est pas le souci du peintre gothique. La ressemblance à un individu particulier est considérée par l'Eglise comme un signe d'orgueil et de vanité, ce qui explique qu'aucun portrait avant celui de Jean II le bon vers 1360 n'est été retrouvé.

Les symboles utilisés suffisent souvent à identifier les figures auxquelles sont attachés les sujets :

la croix ou les stigmates pour le Christ, l’auréole pour les saints, les clefs pour Saint-Pierre, etc...

Leur taille dépend de leur importance sociale ou spirituelle. Le Christ, la vierge ou le saint qui font généralement le sujet principal de l’oeuvre sont représentés plus grands que les autres personnages de second ordre. 

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Notre Dame de Paris 

 

Le mouvement Gothique est donc purement et totalement spirituel et Religieux .

 

« Je suis la lumière du monde ; celui qui Me suit ne marche point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. »

Évangile selon Jean, VIII, 12

 

 

ANNE VR(-_-)XXX

 

 

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 Notre Dame de Paris 

 Pour la petite histoire :

 

Emmanuel est le gros bourdon de la cathédrale Notre-Dame de Paris et la deuxième plus grosse cloche de France, après la Savoyarde.

Une première cloche, dénommée Jacqueline, avait été offerte en 1400 par Jean de Montaigu (frère de l'évêqueGérard de Montaigu), qui lui avait donné le nom de sa femme. Elle fut refondue en 1430, puis en 1681 par le fondeur parisien Florentin Le Guay, où elle fut appelée Emmanuel1 en l'honneur de Jésus-Christ. La fonte ayant été manquée, elle fut refaite en 1686. Son parrainage ayant été assuré par Louis XIV et son épouse Marie-Thérèse d'Autriche, elle porte également le prénom Marie-Thérèse.

 

 

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23/04/2019
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