RAOUL DUFY LE PEINTRE COUTURIER ,CRÉATEUR ,DÉCORATEUR
Raoul Dufy 1877/1953
Fils de Léon Auguste Dufy et de Marie Eugénie Lemonnier, Raoul Dufy est né le au Havre.
Dufy est de plusieurs écoles,cubisme,impressionnisme ,fauvisme et modernisme .
Tout en étant comptable chez un importateur de café du Havre .Il suit les cours du soir de Charles Lhuillier à l'École municipale des Beaux-Arts du Havre en 1893 avec Othon Friez et georges Braque .
En 1900, il entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, où il retrouve Othon Friesz. Il dessine beaucoup.
Sa première exposition (au Salon des artistes français) a lieu en 1901. Puis il expose en 1903 au Salon des indépendants.
Le peintre Maurice Denis lui achète une toile.
Pour comprendre l’art de Dufy, il est nécessaire de voir d’abord quels sont les artistes qui l’ont influencé. Dufy est admiratif d’un peintre qui s’appelle Claude Lorrain.
Dufy dit : « Claude Lorrain, c’est mon dieu ». Claude Lorrain a vécu au XVIIe siècle et il aimait surtout représenter des paysages.
En 1936-1937, aidé par son frère Jean Dufy, il réalise pour le pavillon de l'Électricité de l’Exposition universelle de 1937, la plus grande peinture existante au monde : La Fée Électricité (624 m2), aujourd'hui visible au musée d'art moderne de la ville de Paris.
Ce tableau est une commande de la compagnie parisienne d’électricité. La peinture doit décorer le pavillon de l’électricité pour l’exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne de 1937. Dufy a très peu de temps, dix mois seulement, pour faire cet immense tableau. Il travaille très vite. La commande dit seulement que Dufy doit montrer le « rôle social de premier plan joué par la lumière électrique », donc de quelle façon cette découverte a amélioré la vie des hommes.
Il n’a pas de programme imposé, c’est-à-dire qu’il n’a pas d’indications plus précises sur ce qu’il doit représenter dans son œuvre : c’est lui qui choisit.
La fée électricité
Le centre représente les dieux de l’Olympe trônant au-dessus de la centrale électrique ultramoderne de Vitry sur Seine, créant ainsi un espace de transition entre les temps anciens et les temps modernes .
A cette période, Edison crée l’ampoule électrique et Bell le télé- phone. Pierre et Marie Curie travaillent sur la radioactivité : ils étudient de quelle façon la matière peut fournir de l’énergie.
Dans le registre inférieur gauche ouvert par Faraday, qui a découvert le principe du moteur électrique, se côtoient les précurseurs de l’industrie, physiciens, ingénieurs, électroniciens ou mécaniciens parmi lesquels on repère Gramme qui a inventé la dynamo (le 1er générateur électrique), Watt la machine à vapeur vers 1770 et Siemens le train électrique vers 1880.
La partie droite correspond au monde tel qu’il était avant l’invention de l’électricité avec des scènes où s’enchaînent les évocations des forces de la nature, des travaux primitifs et agricoles, des paysages ruraux et urbains.
A gauche de ces scènes, dans la partie rouge, on voit des constructions qui datent d’avant la découverte de l’électricité : un château d’eau, des usines, des hautes cheminées, la gare SaintLazare avec un train à vapeur (la fumée sort de la locomotive).
Dufy décrit également une expérience menée avec la participation Cavendish près du pont de Londres en 1747 : l’eau du fleuve la Tamise transmet de l’électricité d’une bouteille au bord d’une rive à un fil métallique trempé de l’autre côté, en faisant des étincelles
Le Havre
Il peint beaucoup aux environs du Havre, et notamment sur la plage de Sainte-Adresse rendue célèbre par Eugène Boudin et Claude Monet. En 1904, avec son ami Albert Marquet, il travaille, toujours sur le motif, à Fécamp.
Influencé par le fauvisme et en particulier par l’œuvre de Matisse, mais cette période est courte ,environ trois ans.« A partir de ce jour-là, il me fut impossible de revenir à mes luttes stériles avec les éléments qui s’offraient à ma vue. Ces éléments, il n’était plus question de les représenter sous leur forme extérieure » Quand je parle des couleurs ,je ne parle pas des couleurs de la nature mais des couleurs de peinture, les couleurs de notre palette qui sont les mots dont nous formons notre langage de peintre (…). Je fais de la couleur l’élément créateur de la lumière, la couleur à mes yeux n’étant que génératrice de lumière ». dira Dufy à cette époque .
En 1908, prenant conscience de l'importance capitale de Cézanne au cours de la grande rétrospective de 1907, il abandonne le fauvisme. Il exécute des études d'arbres, de chevaux, de modèles en atelier, des natures mortes.Cette même année, il se rend à L'Estaque, près de Marseille avec Georges Braque. Ils peignent,souvent côte à côte, les mêmes motifs que Cézanne ,la couleur et le dessin.
Promu en 1949 au grade de commandeur de la Légion d'honneur, le plasticien reçoit trois ans plus tard le Grand prix de la 26e Biennale de Venise, qui couronne l'ensemble de son oeuvre riche et dense.
Nice
Les Régates
Régates, 1935. (MAM de Paris)
La jetée de Honfleur , 1928. (MAM de Paris)
Maisons à Trouville 1933. (MAM de Paris)
Hemley , régates aux drapeaux, 1935/1952. (MAM de Paris)
Le jardin abandonné, 1913. (MAM de Paris)
Maison et jardin 1915 .(MAM de Paris)
L’art décoratif se développe vite à cette époque et Dufy participe à cette évolution. Il peint des vases qui ont beaucoup de succès, dont plusieurs sont montrés au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris.
Raoul DUFY
Jardin d’appartement, 1927 ,Faïence stannifère émaillée
En 1911, il épouse une Niçoise, Eugénie-Émilienne Brisson (1880-1962).
Appelé par le grand couturier Paul Poiret qui a été impressionné par les gravures du Bestiaire de Guillaume Apollinaire, il se lance dans la création de motifs pour les tissus de mode et de décoration.
En effet, l'impression des tissus est alors réalisée à l'aide de bois .Ensemble, ils montent La Petite Usine dans laquelle Dufy crée et dessine des tissus et des modèles pour la maison de couture. Il découvre la xylographie, un nouveau mode d'impression.Manteau coupé un célèbre tissu dessiné par Raoul Dufy pour Poiret .
La guerre est terminée, enfin, et Paris danse.En 1920, à la Comédie des Champs Elysées, Cocteau présente Le Boeuf sur le toit, une "farce" sur une musique de Darius Milhaud.Cette fois, c’est Raoul Dufy qui signe les décors.
En 1919 Raoul Dufy crée les décors et les costumes de théâtre pour "le boeuf sur le toit "de Jean Cocteau et Darius Milhaud .
Et aussi ,entre autre , pour la piece "Round around the moon "de Jean Anouilh .
Decor de théâtre pour "Les fiançés du Havre"en 1945
Arlequin . 1943 . (MAM de Paris)
La Tour Eiffel
Notre Dame
Les cages d'oiseaux et les fleurs
La piscine
(MAM de Paris) Course à Epson 1934
Dufy aime les motifs modernes et populaires, montrant des scènes de son temps, du quotidien et de la rue. Dufy aime beaucoup représenter les jours de fêtes, quand les villes sont décorées de drapeaux, comme le 14 juillet, date de la célébration de la Révolution française.
Dufy est un Artiste complet dans le sens ou il a pu exercer ses talents dans beaucoup de domaines artistiques en général .
C'est un peintre, dessinateur, graveur, illustrateur de livres ,céramiste, créateur de tissus, de tapisseries et de mobilier, décorateur d'intérieur, d'espaces publics et de théâtre français.
Raoul Dufy a dit"mes yeux sont faits pour effacer ce qui est laid"et ce sont ses mains qui ont fait ces oeuvres et c'est toute son Âme qui était là ,sur cette terre ,pour manifester la Beauté dans toute sa splendeur .
ANNE VR (-_-) xxx
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